Les symboles de ce peuple, qui dirigent l’évolution de l’enseignement et la renaissance culturelle, artistique, médiatique et autre, ne doivent pas sous-estimer le patrimoine culturel enfoui dans le sol égyptien.
Nous sommes parfaitement conscients qu’il y ait des enjeux difficiles et dangereux qui nous obligent tous à accomplir notre devoir face à ces défis. Sommes-nous prêts à envisager ce défi ?
Ces dernières années ont été témoins d’un déclin alarmant et d’une dégradation inquiétante des valeurs. Ceci est dû aux changements sociaux que la société égyptienne eût subi au cours de ces dernières décennies. Ces changements ont directement affecté le système des valeurs et par la suite, se sont reflétés négativement sur la cohésion du peuple. Ainsi de nombreuses valeurs sociales dominantes relatives au progrès de la société ont vu un recul inconscient ; d’autres valeurs ont été perdues, et leurs traits ont été estompés. Par conséquent, un large secteur de notre jeunesse se trouvait dans un état quasi inconscient, par rapport à ces valeurs dominantes, de telle sorte qu’il n’en sache plus rien. Dès lors, pères et fils vivaient sur des îles isolées ; chacun a sa propre philosophie et son propre univers.
En fait, il n’y a pas d’autre moyen de remédier à cette crise profonde que par un retour à la conscience des valeurs originelles, et des valeurs humaines communes en particulier. Rien n’empêche d’y intégrer des valeurs modernes ayant rapport aux racines qui aident la jeunesse à résister contre les ouragans intellectuels soufflant, qui lui viennent de l’Est et de l’Ouest.
A ma foi : si notre grand écrivain, Tawfiq al-Hakim, qu’Allah lui fasse miséricorde, était vivant à notre époque, il n’aurait pas hésité- un instant- à se dépêcher à écrire un livre ou une pièce de théâtre sur « Le retour des valeurs », suite à la publication de son un livre intitulé « Le retour de l’esprit » et il aurait dû écrire un autre livre sur « Le retour conscience ».
La jeunesse égyptienne- qui à première vue semble s’être égarée, et a perdu le chemin – appartient à un pays dont l’histoire de sa civilisation remonte à l’aube des temps. Un pays qui était saccagé par l’histoire, et ravagé par les siècles ; il résista face aux envahisseurs, aux tyrans et aux falsificateurs de sa destinée qui trouvèrent leur mort sur son sol et dans l’eau de son Nil éternel. Sur son territoire vécut un peuple dont l’histoire ne se compte pas par des dizaines ou des centaines d’années, mais plutôt par sept milles ans, voire plus.
Les symboles de ce peuple- qui dirigent son évolution éducative et sa renaissance culturelle, artistique, médiatique ou autre- ne doivent pas sous-estimer le patrimoine civilisationnel enfoui dans le sol de l’Egypte, et caché dans les veines de sa jeunesse, en pensant qu’il a été dissipé et disparu à jamais.
Ce patrimoine existe toujours en vertu des lois de l’héritage, car l’héritage est prêt et susceptible à revenir et à briller- de nouveau - s’il trouve quelqu’un qui le ressuscitera de son sanctuaire et l’éveillera dans les cœurs des jeunes. A condition que tous les responsables- chacun dans son domaine- coopèrent pour fournir les conditions nécessaires et les vraies raisons formant également des jeunes sérieux, confiants, optimistes et fidèles à la patrie aux niveaux : scientifique, pratique, culturel, capables d’assumer pleinement la responsabilité.
Al-Azhar Al-Shaif, en coopération avec l’Eglise égyptienne, a appelé à une réunion consultative avec la participation et la présence d’un certain nombre de ministres et d’élite représentants les intellectuels, la presse, les médias, l’art et le sport, afin d’échanger des idées et des visions, et de travailler dans l’esprit d’équipe pour trouver des solutions et chercher les moyens les plus proches de revivifier ces valeurs parmi la jeunesse et le peuple égyptiens.
Nous lançons ce projet national utile en coopération avec un certain nombre d’intéressés de ce pays. Nous sommes bien conscients- qu’il existe des défis difficiles et dangereux qui exigent que nous accomplissions - tous- notre devoir face à ces défis. Sommes-nous prêts à faire face à ce défi ? Ou bien l’histoire marquera quelque chose d’autre dans nos registres ?!