02/12/2015

Célébration du Cheikh d’Al-Azhar à l’Université du Caire… et une réunion ouverte d’étudiants sur les questions islamiques contemporaines.

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Le 1er décembre 2015, l’Université du Caire, dirigée par le juriste constitutionnel Prof. Dr. Gaber Nassaar, Président de l’Université du Caire, a organisé une célébration spéciale pour les étudiants de l’Université du Caire à l’occasion de la visite du Professeur Ahmad Al-Tayeb, Cheikh d’Al-Azhar.
     Son Eminence le Grand Imam, Professeur Ahmad Al-Tayeb, Cheikh d’Al-Azhar, a prononcé un discours historique devant les étudiants depuis l’intérieur du grand amphithéâtre de cérémonie de l’Université du Caire, où il a salué la prise de conscience des étudiants universitaires égyptiens, les appelant à être fier de l’héritage culturel qui distingue la jeunesse égyptienne du reste de la jeunesse du monde.
     Après son discours, Son Eminence a tenu une réunion publique avec les étudiants et les étudiantes de l’Université du Caire et d’autres universités égyptiennes pour discuter des questions contemporaines relatives à l’Islam, et répondre aux questions de nombreux étudiants et des jeunes sur les concepts erronés diffusés par les groupes extrémistes, les dangers qui menacent les jeunes, comment envisager ces dangers et montrer la position d’Al-Azhar à l’égard de ces courants et groupes terroristes. 
     La rencontre du Grand Imam avec les étudiants et les étudiantes était riche, au cours de laquelle les participants ont posé des questions et exprimé leurs soucis, tandis que l’Imam Al-Tayeb a donné des réponses satisfaisantes à toutes les questions.
     La visite du Professeur Ahmad Al-Tayeb, Cheikh d’Al-Azhar à l’Université du Caire a été saluée de la part des étudiants, la qualifiant d’historique et appelant Son Eminence à la répéter dans de nombreuses autres universités.

Discours du Grand Imam Monsieur le Docteur/Ahmad El-Tayeb le Grand Cheikh d’Al-Azhar
À l’université du Caire
Le 18 Ṣafar 1437 de l’hégire
Le 1er décembre 2015

Au nom d’Allah, le Tout Miséricordieux, le Très Miséricordieux.
Louange à Allah, que Prière, Paix et Bénédiction soient sur le Messager d’Allah, sur sa famille, ainsi que sur ses Compagnons…
Je suis heureux de répondre à votre invitation, pour vous parler dans votre université majestueuse, université du Caire, où sont formés de nombreux pionniers de la renaissance égyptienne moderne, en matière de sciences de littérature et de culture, qui ont porté les flambeaux de sciences et illuminé l’Égypte et ses alentours des pays arabes et islamiques durant des décennies.
Honorables audiences !
Je suis tellement heureux de m’adresser à mes filles et fils, étudiantes et étudiants, car mes mots dans cette conférence seront, certainement, pour les professeurs une sorte de répétition qui n’ajoute rien de nouveau, et je serai avec eux comme celui qui porte de l’eau à la rivière, comme on le dit. Je vous dis franchement que chaque fois que je commence à réfléchir sur un thème des étudiants dans les universités Égyptiennes, qui toucherait directement leurs problèmes, leurs préoccupations et leurs aspirations. Ainsi, s’ouvre devant moi un vaste horizon de différentes questions, si éloquent soit-il, ne peut les cerner dans un seul discours. Donc, je ne sais pas si je dois parler de la jeunesse et de la Nation ? Ou bien de la jeunesse, leur devoir d’assumer la responsabilité et leurs droits sur les plus âgés et sur l’État ? Parle-t-on de la jeunesse et la science ? De la jeunesse et du travail ? De la jeunesse et de la foi ? De la jeunesse et de l’athéisme ? de la jeunesse et de la morale ? De la jeunesse et de l’indifférence ? Ou bien d’autres sujets que le temps ne nous permet pas d’énumérer, bien qu’ils fassent partie de ceux dont on doit parler aux jeunes, d’une façon ouverte, franche et à haute voix, avec une exploration raffinée et honnête, portant sur la réalité et ses problèmes, sur la nécessité du moment, sur l’Égypte et ce qu’elle traverse de crises et de défis. 
Face à cet embarras du choix du sujet, j’ai préféré de m’adresser à vous, chers jeunes, avec un discours qui porte sur des règles générales ou sur des cadres fixes que vous serez capables de réaliser par vos énergies juvéniles, par vos ambitions prometteuses, par vos idées constructives, par vos expériences riches et fertiles, et d’autres choses dont nous attendons et souhaitons voir de vous.
Avant de présenter ce cadre général dont je vous parle ce soir, je voudrais attirer votre attention sur le fait vous devez être fiers de votre patrimoine culturel qui se distingue de ceux des autres jeunesses du monde. Vous ne devez pas oublier votre noble origine enracinée dans le temps et dans l’histoire. Vous, jeunesse d’Égypte, de tous les jeunes du monde, vous appuyez sur une civilisation authentique qui coule dans vos veines, à savoir la civilisation pharaonique, la civilisation chrétienne et la civilisation arabo-islamique. Je ne crois pas que le destin a doté une autre jeunesse de diversité culturelle comparable à votre riche patrimoine qui s’étend sur l’histoire très ancienne. Vous allez me dire que la jeunesse de toute religion possède également une histoire et des civilisations pareilles. Et je répondrai que vous avez raison…. Mais, votre civilisation s’en distingue par ces deux traits suivants : le premier est que toutes les civilisations du monde entier sont plus récentes si on les compare avec celle d’Égypte. Avant-hier, le grand prêtre des églises chinoises m’a rendu visité dans mon bureau, et je lui ai posé des questions sur la civilisation la plus ancienne et la plus prestigieuses : est-ce la civilisation chinoise ou bien la civilisation égyptienne ? Il n’a pas hésité à répondre que la plus ancienne civilisation est celle de l’Égypte. Je n’ai pas été étonné comme le font les égyptiens lorsqu’ils entendent de tels propos.
Par contre, j’ai éprouvé un peu de déception, lorsque j’ai comparé le niveau que la civilisation chinoise a atteint maintenant avec celui que la civilisation de l’Égypte, la plus prestigieuse et la plus ancienne a atteint... c’était le contraire qu’on devrait espérer, si les choses allaient dans la bonne direction.
Le deuxième trait caractéristique :il réside dans le fait que la jeunesse dans les autres civilisations est en rupture avec son patrimoine. Tout la sépare d’elle tant qu’il ne possède pas la langue de son patrimoine, et n’a pas le désir de connaître ce qu’il comporte des trésors de la connaissance et de la religion et de l’éthique. Cette rupture délibérée entre patrimoine et modernité est à l’origine de l’existence des générations modernes appartiennent aux changements de temps et de lieux, plus qu’elles appartiennent à la philosophie du principe et de bon exemple, après avoir effacé de mémoire le trésor scientifique du Moyen Age, qui, aux yeux de cette génération ne représente presque rien. 
Si l’équité et la justice nous oblige à être reconnaissants envers la civilisation de l’Occident moderne en termes de connaissances de la philosophie, de la libération de l’homme du joug de la tyrannie et de l’oppression, de l’injustice et de la corruption, tout en réalisant dans ces domaines ce que l’humanité n’a pu réaliser depuis l’aube de l’histoire jusqu’au début de la Renaissance Occidentale. Cependant, il est également juste de noter qu’elle a créé - en parallèle avec ses progrès ce qui ressemble à une « crise » ou à un désordre, ou opacité de vision pour l’homme moderne.
Je ne veux pas ici, dans ce discours, m’arrêter longtemps sur cette crise ou cette anarchie, il suffit de regarder autour de nous pour se rendre compte de son danger qui menace le monde entier, mais je veux conclure de tout cela que vous êtes en contact avec des civilisations authentiques qui s’inspirent de leur patrimoine dans tout ce qu’elles pourraient offrir à l’humanité. En outre, ce patrimoine leur sert de guide dans leur longue marche vers ce qui est meilleur et plus utile.
Honorable audience,
La civilisation Islamique qui est la plus récente des celles orientales et dont l’influence est plus profonde influence dans les esprits ressemble au triangle équilatéral composée de la révélation divine, la raison conforme à la révélation divine et la morale.
La révélation divine représente l’axe autour duquel tourne la civilisation Islamique, ou bien le cœur qui l’anime et garantit sa cohésion et sa persistance. La révélation divine veut dire les textes coraniques et la tradition prophétique qui met en évidence les textes coraniques et légifère des dispositions, des directives de la conduite, des valeurs et des actes de bienséance. On sait qu’il est prédestiné que le Coran soit préservé, soit dans les vulgates soit au plus profond des cœurs. Ce qui permet à l’esprit de la civilisation de survivre jusqu’à nos jours et résister courageusement malgré le recul et la décadence, aux coups lui frappant aussi bien de l’intérieur qu’à l’extérieur. Elle était, tout au long de l’histoire, comme la braise allumée qui ne s’éteigne jamais même aux moments difficiles qui l’affrontent. Si une autre nation subissait de telle adversités et calamités, elle finirait par disparaître depuis plusieurs siècles.
Puis vient la raison avisée et éclairée par la science et la connaissance. Elle est considérée comme le pivot sur lequel s’articulent le Coran et la Sunna. Le Coran a tant mis l’accent sur le rôle affluant de la raison dans le discours adressé au gens et dans l’énonciation de ses charges et de ses règles de base. Il est incontestable que la place accordée à la raison humaine est immense. Les versets coraniques l’ont mis en évidence tels que les chiffres du calcul. Le terme de la raison, de la réflexion et de la méditation est cité dans le Coran plus que 120 fois et sous différentes formes qui attirent l’attention au sens de l’exercice de la raison dans la déduction des preuves. On donne à titre d’exemple, connaissent, raisonnent, scrutent, réfléchissent, contemplent, regardent, entendent, déduisent et d’autres. En outre, on parle de cette différence cruciale entre le degré de la science au sens de la certitude, la vérité et celui du soupçon, du doute et de la conjoncture. Le Coran dit à cet égard, "alors qu’ils n’en ont aucune science : ils ne suivent que la conjoncture, alors que la conjoncture ne sert à rien contre la vérité. Écarte-toi donc, de celui qui tourne le dos à Notre rappel et qui ne désire que la vie présente " 
Quant à la moralité en Islam, je me contente d’en parler à travers deux points :
Le premier : la moralité en Islam est constante, immuable et ne change guère selon les intérêts particuliers, les passions et la logique du pouvoir et d’autorité. Elle n’est même pas soumise aux critères éthiques qui sont la base qui renforce la construction cognitive des autres civilisations. C’est pourquoi, il est impossible que les musulmans cherchent à agresser l’autre, à justifier l’effusion de son sang, ou le soumettre à la volonté des autres. L’acte abominable aux yeux de l’Islam reste prohibé pour toujours. Les bonnes actions gardent leurs bons caractères jusqu’à la fin du monde. 
La philosophie éthique en Islam ne reconnaît pas la relativité des valeurs. Elle n’admet point le principe Machiavélien qui dit « la fin justifie les moyens ». Elle n’avoue jamais la politique de deux poids et deux mesures face à un seul incident ou événements survenus. De même, il n’accepte en aucun cas les valeurs déviantes de l’esprit qui ont causé de graves crises, de douleurs et de tourments à l’homme contemporain.
Le deuxième :En Islam, la pratique cultuelle, quoique exagrée culte en Islam, et en tête la prière et le jeûne, ne dispense jamais son auteur de la morale. Les bonnes actions en Islam doivent s’appuyer sur des bases éthiques, sinon ellesvont au souffle du vent. « Il est dit au prophète (ç) qu’une femme jeûne pendant toute la journée et fait la prière toute la nuit alors qu’elle nuise de sa langue acérée ses voisins. Le prophète (ç) a dit, elle n’a rien de bon, elle sera des gens de l’Enfer. On lui a dit qu’une femme accomplit seulement ses prières prescrites, donne les restes de ses aliments (aux pauvres) et ne nuit à personne. Le prophète (ç) a dit, elle est destinée au Paradis  ». Le prophète (ç) a dit dans un autre hadith : « « Dois-je vous informer de ceux qui ont la foi la plus parfaite ? Ce sont ceux qui ont les plus doux caractères, qui vivent en bon voisinage avec les gens et qui sont prompts à se familiariser avec les gens, et les gens s’habitue à leur tenir compagnie » . Il a dit : « Le croyant s’apprivoise facilement avec les gens, point de bien à ce qu’on mène une vie de sauvage qui l’isole de ses semblables » . Il dit également : « L’homme acquiert par la douceur de son caractère les plus hauts degrés au Paradis, même si ses pratiques cultuelles étaient jugées médiocres. Par contre, il sera, à cause de son mauvais comportement, au plus bas de l’Enfer même s’il était rempli de dévotion. » 
Ceux qui croient, à tort, que l’Islam est limité aux mosquées, aux images et aux dessins et pensent qu’en dehors de cela ils sont libres à critiquer et à blesser leurs collègues en allégeant qu’ils sont distingués des autres créatures d’Allah, doivent être conscients de cette législation prophétique relative au lien solide entre la noblesse du caractère et le culte. L’Islam invite l’homme à ne pas risquer la perte de cultuelles par le mauvais comportement pour ne pas avoir le même sort que celui de cette femme dont la mauvaise langue l’a logée au plus bas de l’Enfer, quelle mauvaise demeure. 
Chers jeunes, 
À la lumière de ces cadres généraux que je vous ai exposés, il faut agir, réfléchir, comprendre et apercevoir les limites tranchantes entre la raison éclairée par la lumière de la révélation divine aux textes fiables et la raison débridée qui tend à tout détruire. Sachez que la raison a une sphère et la révélation a une autre sphère. Le fait de confondre les deux ou de faire usage de l’une à la place de l’autre n’aboutit qu’aux troubles. La déviation rationnelle et intellectuelle est due à l’absence totale de ces limites dressées entre les deux champs. La raison pourrait se dévier soit vers l’athéisme soit vers l’égarement. Elle pourrait conduire à l’enferment, à la retraite et au fait de juger mécréants les gens. Il s’agit donc d’une maladie psychique et intellectuelle. Les deux sont issus de la confusion et de la maladresse des modes d’argument. Rien n’est plus grandiose que les propos des théologiens à cet égard. Ils ont parfaitement démontré les nuances entre les preuves rationnelles et celles de la tradition et comment le fait d’annuler l’un au détriment de l’autre entraine la nullité des deux preuves à la fois.
Une autre chose à laquelle je dois faire une référence précise, c’est l’appartenance à la patrie, notamment en ce tournant par lequel passe l’Égypte ainsi que toute la nation arabe. Ô jeunes ! Il est de votre devoir et de notre également d’être à la hauteur de la responsabilité qui vous incombe, que soit présent toujours dans vos esprits votre devoir envers la patrie dont Seigneur, sans doute, vous demandera compte. Il s’agit aussi d’une responsabilité dans cette vie que l’histoire et les jours enregistrent et l’histoire n’a pas de pitié comme on le dit. Tenez-vous à ce que votre amour patriotique ne soit pur et sans tâche dans le registre de l’histoire, et tenez également à ce que les futures générations gardent pour vous le plus beau souvenir tout comme notre génération qui garde un beau souvenir des jeunes d’Égypte, dans le dernier siècle, qui ont lutté contre la colonisation et arrivé à déjouer les plans des adversaires et des corrupteurs sur la terre d’Égypte à cette époque-là. Donc, soyez au côté de l’intérêt de ce pays qui nous nourrit de ses délices et sur son sol nous ébattons et recevons l’enseignement. Ne soyez pas de ceux qui profitent de l’Égypte et l’attaque au dos, car ce n’est pas ainsi qu’agissent les vrais hommes pleins de générosité et de reconnaissance.
Chers fils ! Ne pensez pas que je suis venu pour vous rappeler ce que vous devez faire ou pas. Ne pensez pas non plus que j’ignore vos problèmes, vos souffrances et vos douleurs. Bien que j’aie dépassé le stade de la jeunesse qui m’a quitté malgré moi, comme on le dit, je n’oublie jamais les douleurs de ma génération, qui est rendue ses responsabilités de mauvaises conditions qu’elle n’a pas provoquer son existence et qu’elle n’en rien à gagner. Nous payions les factures des autres, et subirions les conséquences de leurs fautes. Nous avons connu les guerres qui ont causé la destruction et les crises économiques et sociales, et dont le pire était le manque de la justice sociale et l’égalité. Si vous vivez des problèmes similaires, il ne serait pas difficile pour vous de les surmonter par la sagesse, la patience et l’intelligence, tant que vous avez une volonté sincère, une pensée équilibrée, et une vision juste de la réalité, des événements, et de tout ce qui se prépare de complots contre de la région. Vous devez avoir l’habitude de bien connaitre la réalité pour résoudre ces problèmes. Il faut tourner le dos aux solutions qui ne sont plus compatibles avec les changements et les défis contemporains. Car l’attente d’un poste gouvernemental et la perte du printemps de l’âge l’attendant, l’aversion éprouvée pour le travail manuel, l’adoration de la formalité et de l’apparence et le fait de favoriser la détente, le repos et le confort sont tous des traditions héritées auxquelles nous devons renoncer si nous voulons exhorter la société égyptienne au travail, à la production, à la justice sociale tant attendue et l’égalité souhaitée. 
En même temps, je dis aussi : il incombe à tous les responsables de l’État de partager la peine et la souffrance des jeunes, de partager leurs inquiétudes et leurs soucis à travers des plans pratiques et loin des slogans qui ne disent rien, desquels se moquent les jeunes qui n’y trouvent pas d’intérêt touchant leur vie ni de quoi changer leur réel vécu. Combien je rêve, même je souhaite que les riches et les hommes d’affaires investissent leurs argents dans ce qui est de nature à réduire la souffrance des jeunes, à les aider à réaliser une véritable renaissance aux effets tangibles ! Combien avec une nuance de reproche et de méfiance, je me suis posé les questions : en portant le blâme et la méfiance : pourquoi les riches n’investissent-ils pas leur argent dans la construction d’unités de logement aux prix modérés pour permettre aux jeunes pauvres de vivre en stabilité affective et de construire une petite famille !? Pourquoi la culture de la société ne change-t-elle pas à propos des frais coûteux et des complexités absurdes du mariage qui ont atteint un plafond inaccessible ? Pourquoi les jurisconsultes, les savants, les prédicateurs, les hommes des médias, les intellectuels et les artistes n’ont-ils pas joué leurs rôles pour changer ces mauvaises habitudes que l’Islam est venu pour briser et remettre en question ! Le Prophète de l’Islam, bénédiction et salut sur lui, n’a-t-il pas allégé les charges du mariage jusqu’à devenir, pour le don nuptial (mahr) « une poigné de farine » ou « une bague en fer » ?! Il n’y a pas à comparer entre la poigné de farine et la bague de fer vis-à-vis de la poignée de l’or et la bague en diamant, et d’autres mahr-s dont les familles riches s’enorgueillissent et qui blessent les sentiments des pauvres, voire le sentiment de la société tout entière et pousse certains jeunes à la déviation et à l’atteinte des maladies morales et psychiques. 
Chers jeunes !
Je sais que vous vous posez des questions sur le terrorisme, sur Daesh et sœurs. Je ne crois pas que vous ignorez la vérité de ces groupes armés, les circonstances dans lesquelles ils ont été nés, comment ont-ils été créés avec des crocs, des griffes et des ongles, et comment ont-ils été faits pour des fins connues pour tout le monde. Le jeu est devenu maintenant carte sur table et ce qui était caché hier est aujourd’hui dévoilé. Je crois que vous avez entendu les dirigeants de quelques États se lancer les accusations d’avoir acheté du pétrole des groupes terroristes dans nos pays arabes. Vous vous interrogé aussi et moi-même aussi : si la destitution d’un gouverneur, même s’il était dictateur, requiert le génocide des États et des peuples et l’assassinat de trois quarts de millions d’hommes, de femmes et d’enfants qui ont été tués dans un seul pays et dans une seule guerre ?! Je confie la réponse douloureuse à votre intelligence et votre conscience, car votre génération est plus de consciente de ces circonstances que notre génération qui commence à décliner. 
Chers fils !
À la fin de mon discours, je voudrais vous confirmer qu’Al-Azhar est heureux d’ouvrir ses portes à vos contributions intellectuelles et à vos suggestions éclairées qui soutiennent sa mission de diffuser la culture de la paix sociale au niveau national, régional et international, et de confirmer la fraternité humaine et la camaraderie internationale, ainsi que d’enraciner les concepts justes de la religion et de la législation dans l’esprit des jeunes pour les protéger contre la pensée déviée et les appels au rigorisme, à l’extrémisme, à l’assassinat et auportdes armes face aux citoyens pacifiques et paisibles. J’espère que vous entamez des dialogues avec les savants et les jeunes d’Al-Azhar afin qu’ils vous connaissent mieux et soient conscients de vos problèmes. De même, vous connaissiez les jeunes d’Al-Azhar et leurs problèmes.

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