Le Cheikh d'Al-Azhar a précisé que les deux partis démocrate et républicain aux États-Unis avaient des divergences sur de nombreux sujets, à l'exception du soutien total et illimité accordé à l'entité sioniste.
Jeffrey Sachs a affirmé que l'extrémisme religieux avait atteint son paroxysme avec l'invitation de responsables israéliens à se référer à des textes religieux qui appellent à la sanctification de l'agression et encouragent sa poursuite.
Son éminence le Grand imam a souligné que l'un des principaux défis mondiaux contemporains est de faire entendre la voix des religieux, des philosophes et des sages aux décideurs mondiaux qui compromettent l'humanité, menant le monde vers davantage de meurtres, de violence, de haine et de chaos, tout en jouant avec les vies innocentes des enfants, des femmes et des hommes. Il a également exprimé son étonnement face à l'absence d'un État ou d'une puissance capable de s'opposer aux plans malveillants des sionistes visant à tuer les Palestiniens, à élargir les conflits et à transformer la région, voire le monde entier, en un foyer de tensions où sévissent les guerres et les conflits.
Lors de sa rencontre avec le professeur Jeffrey Sachs, professeur à l'Université Columbia et président du Réseau des solutions pour le développement durable dépendant des Nations Unies, le Cheikh d'Al-Azhar a exprimé son indignation face au fait que les partis démocrate et républicain aux États-Unis divergent sur presque tous les sujets, sauf sur un point : le soutien total et illimité à l'entité sioniste et l'engagement à l’aider à se défendre — de manière fallacieuse et mensongère. Pour lui, cela ne peut expliquer que par l'existence d'intérêts américains et israéliens non déclarés, en affirmant : « J'ai l'impression que l'entité sioniste a mis tous ses efforts pour avoir un président américain loyal à Israël, lui permettant de faire tout ce qu'elle veut sans mettre en considération aucune contrainte humaine ni barrières morales. »
De son côté, le professeur Jeffrey Sachs a affirmé qu'il est impératif d'unir les voix justes et sages des philosophes, des religieux, des institutions arabes et des organisations islamiques, et de se tenir côte à côte contre les États-Unis, en leur demandant de cesser d'exporter des armes à Israël, d'arrêter d'utiliser leur droit de veto contre l'arrêt immédiat de l'agression contre Gaza, et de mettre un terme au soutien illimité que l'administration américaine apporte à Israël. Il a également souligné que la position de l'administration américaine ne représente pas le peuple américain, mais elle est en totale contradiction avec ses vues, car le peuple américain a une opinion juste et souhaite mettre fin à l'agression. Le problème réside chez les dirigeants politiques.
Jeffrey Sachs a, de même, confirmé que le l’extrémisme religieux avait atteint son paroxysme en Israël, en créant une aura de sacralité autour de l'agression et en appelant à sa poursuite. Cela se fait à travers la mise en avant de textes religieux qui incitent à l'invasion, à la destruction et au meurtre d'innocents, y compris des femmes, des enfants et des hommes. De plus, il a souligné que le leadership politique de l'entité sioniste ne désire pas la paix, ni ne cherche aucune solution pacifique. Elle ne respecte pas non plus les résolutions internationales qui reconnaissent aux Palestiniens le droit d'établir leur État indépendant. Les colons, quant à eux, ne croient en rien d'autre que ce que les médias sionistes leur présentent. Ceux-ci dépeignent les actions des responsables sionistes comme justes et appropriées. Il a déclaré : « La crise ne réside pas en Israël, car Israël ne pourrait poursuivre son agression un seul jour sans le soutien des États-Unis. Si les États-Unis lui demandaient de s'arrêter, cela s'arrêterait. Mais nous n'avons pas de président américain qui souhaite vraiment que cet État cesse ses actions, contrairement à ce que nous avions dans le passé. »
Le professeur Jeffrey Sachs a proposé d'organiser une rencontre réunissant plusieurs philosophes et leaders religieux, avec la participation des représentants d'Al-Azhar, afin de réfléchir à des solutions pacifiques réalisables sur le terrain pour mettre un terme aux conflits au Moyen-Orient. Cette rencontre pourrait déboucher sur une déclaration commune, suivie d'un sommet mondial pour élaborer une vision globale à cet égard. Le Cheikh d'Al-Azhar a accueilli cette proposition avec enthousiasme, affirmant que l'institution est prête à fournir tout le soutien nécessaire pour que cette initiative soit couronnée de succès.