Cheikh d’Al-Azhar : « Allah, le Tout-Puissant Est la Vérité absolue, existant de toute éternité sans début ni fin. »

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L’existence des créatures par rapport à l’existence divine est comme le néant.
1. Son Eminence le Grand Imam Al-Azhar, Ahmed El-Tayeb, a souligné que « Al-Ḥaqq » (la Vérité) est l’un des beaux noms d’Allah, mentionné dix fois dans le Noble Coran, comme dans le verset : « C’est qu’Allah Est la Vérité Absolue, que ce qu’ils invoquent en dehors de Lui est le faux même, et qu’Allah Est véritablement le Très-Haut et le Plus-Grand ! » De même, il est mentionné dans le verset : « II en est ainsi, parce qu’Allah Est la Vérité Absolue. Il Redonne la vie aux morts et Il Est Détenteur de tout pouvoir. » Il est également mentionné dans de nombreux hadiths, dont ceux qui se trouvent dans les invocations du Prophète   où il dit : « ... Tu es la Vérité, et Ta promesse est la Vérité, et Ta parole est la Vérité... », ce qui signifie que Tu es la Vérité, il n’y a pas de vérité en dehors de Toi, comme l’a unanimement convenu la communauté islamique.
 
 
Lors de son discours aujourd’hui dans le vingt-sixième épisode de son émission au mois de ramadan « Al-Imam Al-Tayeb », le Cheikh d’Al-Azhar a clarifié, que le nom « Al-Ḥaqq » (la Vérité absolue)
Son sens varie selon ce à quoi il est attribué. Ainsi, lorsque l’on attribue une qualité à Allah, le Tout-Puissant, cela signifie qu’Il est l’Existence éternelle et pérenne, faisant de Lui la Vérité absolue, l’Existence éternelle, sans début ni fin ; avant Lui, il n’y a que le néant, et elle n’est pas terminée par le néant. Cela indique que c’est le sens de la Vérité lorsqu’Il est décrit par le Seigneur Tout-Puissant, étant l’Existence absolue. En revanche, lorsque le nom de la Vérité est attribué à l’essence divine, il devient un nom d’essence.
Le Grand Imam a souligné qu’il existe une forte relation quasi-similaire entre le Vrai et la Vérité d’une part et le sens de l’existant, expliquant que le concept de l’existence est l’un des concepts les plus profonds, même dans les philosophies modernes dans la mesure où l’existence n’est pas d’un seul degré, de même que les existants, mais il y a une gradation descendante. Il y a d’abord l’existence divine, puis l’existence angélique, et celle des entités spirituelles, suivies par les corporelles. Il a expliqué que l’existence des créatures par rapport à l’existence divine est en réalité un néant, car d’un côté nous existons, mais d’un autre côté, cela ne provient pas de notre propre essence : nous sommes appelés à l’existence, puis cette existence nous est retirée et nous devenons par la suite dans le néant. C’est Lui, Allah, qui nous a accordé l’existence pour un temps, puis nous redevenons dans le néant.
 
Le Grand Imam a révélé qu’il y a un grand désaccord parmi les philosophes concernant le « corps » lorsque la vie lui est enlevée et qu’il devient néant. Après la mort, le corps se désintègre et se décompose pour devenir identiques aux particules de la terre. Ensuite, lorsqu’il y a la résurrection, ils divergent sur le fait de savoir si la résurrection consiste à rassembler les particules existantes ou si le corps est totalement néant. Ensuite, nous disons qu’Allah, le Tout-Puissant, ramène ce néant. Ils ont exclu la possibilité de ramener ce corps, affirmant que le néant ne peut pas être ramené, mais plutôt ce qui existe, à savoir les particules fragmentées en concluant que le processus de résurrection consiste à réassembler ce corps, dont les particules existent déjà.
 
Au sujet de l’impossibilité des miracles, le Cheikh Al-Tayeb a clarifié que l’impossible se divise en deux catégories : l’impossible ordinaire et l’impossible rationnel. Pour lui, l’impossible rationnel est ce que la raison ne peut pas concevoir, et c’est celui auquel l’omnipotence divine ne s’applique pas, car l’homme peut se tromper, et ne sait pas s’il y a un impossible ou non, car le pouvoir concerne les possibilités. En revanche, l’impossible ordinaire est celui qui n’est pas habituel, mais que l’esprit peut concevoir. Il a précisé que les miracles relèvent de l’impossible ordinaire et non de l’impossible rationnel, car ils contredisent les conceptions de l’esprit, alors que les impossibilités ordinaires ne contredisent pas l’esprit, mais sont concevables.
 

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