Le cheikh d'Al-Azhar déclare : « Notre monde islamique traverse une période difficile en raison de la division et de la fragmentation qu'il a subies. Il n'y a pas de voie vers la prospérité sinon celle de l'union. 

« Le régime occupateur a été implanté dans notre région pour nous affaiblir et nous détourner de nos objectifs, et non pas pour vivre en paix parmi nous comme ils le prétendent.

« La Pakistan demande une augmentation du nombre de ses étudiants inscrits à Al-Azhar. »

 

Son Éminence le Grand Imam Ahmed Al-Tayeb, Cheikh d'Al-Azhar, lundi, au siège de la Machyiakha d'Al-Azhar, M. Chaudhry Salik Hasan, ministre des Affaires Religieuses et de l'Harmonie entre les Religions du Pakistan, pour discuter des moyens de soutenir le rôle de l'Azhar dans la prédication et de l'éducation au Pakistan.

 

Son Eminence le Grand-imam Ahmed Al-Tayeb a précisé que le monde musulman traverse une période difficile en raison de la division et de la fragmentation qui l'ont affaibli. Il a souligné que la seule solution à ce problème est de suivre les enseignements d'Allah, comme mentionné dans le verset : "Et ne vous disputez pas, sinon vous échouerez". Il a affirmé qu'Al-Azhar est déterminé à maintenir l'unité, la force et la prospérité du monde musulman, et que l'institution ne ménage aucun effort pour offrir son soutien en matière de  prédication et de l'éducation à tous les pays du monde musulman.

Le cheikh d'Al-Azhar a souligné que les circonstances actuelles ont démontré l'urgence de l'union et de la solidarité dans le monde musulman, en le rassemblant autour de ses causes. Il a déclaré : « Je fais partie de ceux qui croient que l'entité occupante a été implantée dans nos pays et notre région non pour vivre en paix aux côtés de la Palestine et du monde arabe, mais pour affaiblir notre région et détourner notre attention de nos enjeux importants. Et même si, hypothétiquement, leurs sinistres ambitions se réalisaient et qu'ils prenaient toute la Palestine (ce qui, avec la volonté d'Allah, ne se produira pas), ils commenceraient le lendemain à planifier l'occupation d'une autre partie du monde arabe et à s'emparer de ses richesses et ressources. »

Le cheikh d'Al-Azhar a souligné que, malgré l'attention mondiale portée aux droits des femmes et les nombreux forums internationaux qui réclament leurs droits et leur protection, nous constatons que parmi les plus grandes victimes à Gaza se trouvent des femmes et des enfants. Il a souligné que la femme palestinienne semble faire figure d'exception à cet égard, n'ayant ni défenseurs ni soutien pour obtenir ne serait-ce que ses droits les plus élémentaires, tels que la nourriture, les médicaments et un abri. Il a décrit la femme palestinienne comme la plus défavorisée au monde, souvent privée de vie par les balles ou souffrant de la faim et du manque de médicaments.

 

Le ministre des Affaires religieuses pakistanais a exprimé sa joie à l'idée de rencontrer le Cheikh d'Al-Azhar et a affirmé les efforts continus de son pays pour renforcer la coopération avec Al-Azhar afin de relever certains défis internes, notamment la lutte contre l'extrémisme. Il a également mentionné que le Pakistan souhaitait accueillir des imams et les former à l'Académie internationale d'Al-Azhar pour la formation des imams et des prédicateurs, en suivant un programme académique tenant compte des défis internes spécifiques à leur pays.

Le ministre pakistanais a confirmé la volonté de son pays d'augmenter le nombre d'étudiants pakistanais venant étudier à Al-Azhar. Il a souligné que les diplômés d'Al-Azhar au Pakistan jouent un rôle positif dans la protection de leur pays contre les dangers de l'extrémisme idéologique et dans la diffusion de la véritable religion islamique. Il a ajouté qu'ils bénéficient d'une grande estime et crédibilité auprès du peuple pakistanais et occupent les plus hautes fonctions dans les institutions et organismes religieux.

 

Le ministre pakistanais a également présenté une invitation officielle pour que le Cheikh d'Al-Azhar visite le Pakistan, exprimant l'espoir du peuple pakistanais que cette visite importante ait un grand impact à différents niveaux. Le Cheikh d'Al-Azhar a accueilli l'invitation avec gratitude et a affirmé sa disponibilité à la concrétiser dès que possible. Il a également exprimé son désir de revoir les érudits pakistanais et de visiter les lieux qu'il avait précédemment explorés il y a plus de vingt-cinq ans, lorsqu'il occupait le poste de doyen de la Faculté des sciences islamiques à l'Université islamique internationale d'Islamabad.