Le Cheikh d'Al-Azhar reçoit une délégation des Églises d'Afrique du Sud et des Églises américaines pour discuter de la création d'une alliance des leaders religieux en vue de l'établissement de l'État palestinien.

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Le Grand Imam souligne déclare :
 
L'agression contre Gaza et le Liban a dévoilé la communauté internationale et mis en lumière l'ampleur de l'hypocrisie mondiale dans sa gestion de la crise du Moyen-Orient.
Les sionistes sont des oppresseurs, et je crois fermement qu'Allah leur accorde un répit pour qu’ils subissent ce que le Prophète ﷺ a dit dans le hadith : « Allah accorde un délai à l'oppresseur, mais lorsqu'Il le saisit, Il ne le relâche pas. »
Les décideurs politiques mondiaux ne cherchent ni à instaurer la paix ni à soutenir les opprimés de Gaza et du Liban.
Le monde d'aujourd'hui est présidé par un groupe de dirigeants insensibles et dépourvus de tout sentiment.
Notre monde arabe et islamique a échoué à se préparer pour affronter les défis contemporains, se laissant distraire par les conflits sectaires et les divisions confessionnelles que ses ennemis lui ont imposées.
Si la Palestine et le Liban disposaient ne serait-ce que de 1 % de l'arsenal militaire de l'entité occupante, cette dernière n'oserait jamais agir avec une telle inhumanité !
Son Éminence, le Grand Imam le Pr. Ahmed Al-Tayeb, Cheikh d'Al-Azhar, a reçu le Dr. André Zaki, président de la communauté évangélique d'Égypte, ainsi qu'une délégation du Conseil des Églises d'Afrique du Sud et des Églises américaines, dirigée par la Dr. Mae Elise Cannon, directrice exécutive de l'organisation "Churches for Middle East Peace", et l'évêque Malusi Mpumlwana, secrétaire général du Conseil des Églises d'Afrique du Sud. La réunion portait sur la création d'une alliance de leaders religieux pour réclamer l'établissement d'un État palestinien.
Le Grand Imam a souligné que la question palestinienne et l'agression contre Gaza et le Liban avaient mis en lumière un nouveau phénomène que l'on pourrait qualifier de « schizophrénie politique » dont les traits caractéristiques sont les suivants :  l'hypocrisie mondiale qu’exercent les grandes puissances, qui réclament un cessez-le-feu à Gaza tout en pleurant les martyrs, y compris les enfants et les femmes au moment où elles continuent à exporter des armes et des explosifs vers l'entité sioniste et à la soutenir dans la poursuite de son agression terroriste et du meurtre d'innocents. Cette hypocrisie mondiale nous rappelle le proverbe arabe qui compare le criminel qui tue une personne puis se rend à ses funérailles pour présenter ses condoléances.
Le Cheikh d'Al-Azhar a souligné que ceux qui exercent cette hypocrisie mondiale parmi les décideurs politiques ne cherchent en aucun cas à établir une paix juste ni à soutenir les opprimés de Gaza et du Liban. Il a affirmé que ces décideurs ont perdu toute sensibilité envers les faibles, que leur conscience est morte et qu'ils orientent le monde dans une direction opposée, cherchant à restaurer l'ère des esclaves et des politiques de servitude. Il a insisté sur le fait que la civilisation moderne tente d'exclure la religion divine et de l'éloigner de la sphère sociale, ajoutant que le monde d'aujourd'hui est dirigé par un groupe de dirigeants insensibles, et dépourvus de cœur.
 
Le Cheikh d'Al-Azhar a ensuite déclaré : « Je crois fermement qu'Allah est la Justice elle-même et que les sionistes — ainsi que leurs soutiens — sont des oppresseurs injustes. Allah, le Très-Haut, leur accorde un délai pour mettre en pratique ce que le Prophète ﷺ a dit : « Allah accorde un répit à l'oppresseur, mais lorsqu'Il le saisit, Il ne le relâche pas. » Je ne cherche pas à fuir la responsabilité en rejetant toute la faute sur la communauté internationale, mais je constate que le monde arabe et islamique a grandement échoué à se préparer à relever ces défis contemporains, se laissant distraire par les conflits sectaires et les divisions confessionnelles que ses ennemis lui ont imposées. Si le peuple palestinien et libanais avait ne serait-ce qu'un pour cent de l'arsenal militaire de l'entité sioniste, cet occupant n'oserait jamais se comporter de manière aussi inhumaine ! »
Pour sa part, le Dr. pasteur André Zaki a exprimé son appréciation pour le rôle de leadership que joue le Cheikh d'Al-Azhar dans la promotion du dialogue interreligieux, en précisant : « En tant que leaders religieux, notre message est d'appeler à la paix et à la tolérance, et de travailler ensemble pour mettre fin à l'injustice que subit le peuple palestinien. Il est essentiel de maintenir la communication et la coordination entre les leaders religieux du monde entier sur les questions qui touchent l'humanité tout entière. »
De leur côté, les représentants des Églises d'Afrique du Sud ont exprimé leur satisfaction d'avoir rencontré le Cheikh d'Al-Azhar et leur souhait de bénéficier de son soutien pour établir une alliance des leaders religieux en faveur de la création d'un État palestinien. Ils ont souligné la nécessité de former un front religieux représentatif des différentes religions afin de demander l'arrêt des agressions contre Gaza et le Liban, et de s'opposer aux violations commises par l'entité occupante, telles que le meurtre d'enfants, de femmes et d'hommes, la destruction des infrastructures, des maisons et des lieux de culte à Gaza, ainsi que l'imposition de taxes sur les mosquées et les églises en Cisjordanie, dans le but de renforcer la surveillance dans le cadre des politiques de judaïsation mises en œuvre en Palestine.
Le groupe a également souligné que l'objectif principal de la création de l'alliance est de s'opposer aux politiques injustes affectant les droits des Palestiniens. Ces politiques constituent un défi majeur dans le processus de mise fin aux hostilités à Gaza et au Liban, et empêchent l'entrée de l'aide humanitaire. Ils ont insisté sur la nécessité de s'opposer aux politiques partiales de l'entité occupante, sans lesquelles celle-ci n'aurait pas pu commettre un si grand nombre de crimes de génocide et de massacres quotidiens.
La délégation était composée de l'évêque Sethimbili Sibuka, président de l'Union des évêques catholiques d'Afrique du Sud, du pasteur Khadr Al-Yatim, directeur exécutif du Service et de la justice de l'Église évangélique luthérienne d'Amérique, et de Mme Bolilwa Nobuzwi, responsable du dialogue interreligieux au Conseil des Églises d'Afrique du Sud.
 

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