Le cheikh d'Al-Azhar reçoit le Premier ministre intérimaire du Bangladesh et aborde avec lui les moyens de renforcer la coopération religieuse et scientifique

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Le Premier ministre intérimaire du Bangladesh a confirmé : « Al-Azhar a joué un rôle historique dans le développement du Bangladesh et a permis de sauver l'initiative « Banque des pauvres ».
La fatwa d'Al-Azhar concernant la « Banque des pauvres » a permis de sauver les pauvres du Bangladesh.
Nous ne pouvons envisager l'avenir du projet « Banque des pauvres », crucial pour le développement de notre pays, sans cette fatwa.
Le Premier ministre a invité le Cheikh d'Al-Azhar à visiter le pays.
Ce matin, le grand imam d'Al-Azhar, le professeur Ahmed Al-Tayeb, cheikh d'Al-Azhar et président du Conseil des sages musulmans, a accueilli M. Muhammad Yunus, Premier ministre intérimaire du Bangladesh et lauréat du prix Nobel de la paix en 2006, dans sa résidence à Bakou, capitale de l'Azerbaïdjan, en marge de leur participation à la 29e conférence des parties (COP29) de la convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques.
Le Premier ministre bangladais a exprimé sa joie de rencontrer le Grand Imam et a remercié le Cheikh d'Al-Azhar pour son soutien, soulignant la fierté du Bangladesh d'avoir des milliers de citoyens affiliés à cette université, tant pour l'enseignement qu'elle dispense que pour sa méthode. Il a ajouté que le Bangladesh est fier de ses relations avec Al-Azhar et qu'il cherche à les renforcer et à ouvrir de nouvelles perspectives de coopération dans divers domaines, notamment religieux et éducatifs. 

Le Premier ministre a également souligné qu'Al-Azhar avait joué un rôle historique important dans le développement du Bangladesh, en particulier lors de l'initiative « Banque des pauvres » lancée au début des années 1980, qui a permis au pays de recevoir le prix Nobel de la paix. Cette initiative a permis de financer les projets de femmes et de ménagères, et leur a donné les moyens de faire face aux coûts et aux charges du quotidien.


M. Muhammad Yunus a indiqué que l'initiative de la « Banque des pauvres » avait initialement été rejetée par la plupart des leaders religieux du Bangladesh, qui la considéraient comme contraire aux principes de la charia. C'est ce qui l'a poussé à demander une fatwa et des conseils auprès d'Al-Azhar, en raison de la confiance que le peuple bangladais porte à cette institution islamique vénérable, qui représente la principale référence islamique dans le monde. Al-Azhar a accueilli favorablement le projet et l'a soutenu par une fatwa qui a rassuré le peuple bangladais et orienté le projet dans la bonne direction, lui assurant ainsi son avenir. Cette initiative a ensuite contribué au développement du pays, touchant plus de 10 millions de bénéficiaires et s'étendant à d'autres projets de développement dans les domaines de l'éducation et du logement. M. Yunus a déclaré : « Je ne peux imaginer l'avenir de ce projet important pour notre pays sans la fatwa d'Al-Azhar à ce moment-là. »
De son côté, le Grand Imam a exprimé la fierté d'Al-Azhar de ses relations historiques avec le Bangladesh et son engagement à les renforcer en accueillant des étudiants bangladais dans tous les niveaux d'enseignement d’Al-Azhar. Il a réaffirmé la volonté d'Al-Azhar d'augmenter les bourses d'études pour les étudiants bangladais afin qu'ils puissent étudier dans des domaines correspondant aux aspirations et aux besoins du peuple bangladais. Le Grand Imam a prié pour que Allah accorde à M. Muhammad Yunus le succès dans sa mission de guider le Bangladesh vers la stabilité, la sécurité et la prospérité.
Le président du gouvernement de transition a invité le Cheikh d'Al-Azhar à visiter le Bangladesh, soulignant l'enthousiasme avec lequel le peuple bangladais attend cette visite avec un grand enthousiasme. Le Cheikh d'Al-Azhar a chaleureusement accepté cette invitation, confirmant son désir de répondre favorablement dès que possible.
Ont assisté à la rencontre : le Cheikh A.D. Nazir Ayad, mufti de la République arabe d'Égypte, le conseiller M. Mohammed Abdel Salam, secrétaire général du Conseil des sages musulmans, et l'ambassadeur M. Abdel Rahman Moussa, conseiller pour les affaires étrangères à Al-Azhar.



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