Lors de son discours quotidien sur son émission du Ramadan « Al-Imam Al-Tayeb », Cheikh Al-Azhar souligne : il n’y a en a aucun cas de renouveau dans les textes définitifs.
Son éminence le Grand Imam, Cheikh d’Al-Azhar Professeur Dr. Ahmad Al-Tayeb a précisé que la Conférence internationale d’Al-Azhar sur le renouveau de la pensée musulmane, qui s’est tenue au mois de janvier passé a été conclue suite à une étude approfondie de la sélection des sujets, de la précision de leurs contenus et à une discussion au sein du Conseil de l’Organisme de Grands oulémas pendant une année entière. Il s’agit d’un effort continu dont il est difficile à le délimiter et à le présenter tous à la fois. Ce qui confirme qu’Al-Azhar était – et restera – la « forteresse l’Ijtihad et du renouveau » en Islam tout au long de l’histoire des musulmans, après l’ère des quatre Imams et les imams d’autres écoles de jurisprudence respectives. Il a signalé que ce qui est prouvé dans l’histoire que la tradition des musulmans était au bord de la destruction, après ce qui avait été perdu sur les mains des envahisseurs de l’Andalousie à l’Ouest, et après ce que les Tartares avait brulé à l’Est. Sans les efforts d’Al-Azhar et ceux d’Egypte dans les quatre siècles de notre ère, du XIIe au XVe ; il n’y aurait pas eu ce qu’on appelle aujourd’hui la Tradition arabo-musulmane.
Lors de son discours au cours du vingt-deuxième épisode de son émission du Ramadan « Al-Imam Al-Tayeb », son Eminence a fait référence aux livres et aux thèses que les oulémas d’Al-Azhar ont consacrés à travers l’histoire au sujet du renouveau, au passé et au présent ; alors qu’ils sont cernés par la parole du Prophète – que la prière et la paix d’Allah soient sur lui - : « Allah fera apparaître pour cette communauté, à la tête de chaque cent ans, quelqu'un qui lui revivifiera sa religion. » Citons au premier rang de novateurs, l’imam Al-Suyuti (mort en 911 de l’Hégire), c’est-à-dire il y a plus de cinq cents ans ; il était un azharite bien formé, il a rédigé un livre à cet effet intitulé : « la prédiction de celui qu’Allah l’enverra à la tête de chaque cent ans » et un autre ouvrage intitulé : « Réponse à celui qui ignore que l’effort intellectuel « l’Ijtihad » est une obligation à toutes les époques » et une recherche intitulée « orienter les guidés pour soutenir les moujahids ». Le Grand Imam souligne qu’il défend dans son discours les anciens contre l’audace des personnes qui osent ternir l’image des oulémas et ignorant qui ils étaient. A ce propos, pour nous soulager, je permets de citer un adage du grand écrivain Abbas al-Aqqad: « Quelle est la valeur d’un être humain pour qui une grande personne ne vaut rien ?! et comme les grandes personnes ne valent rien, quelle serait la place de l’homme ordinaire ?!» Il a confirmé que les oulémas d’Al-Azhar, le Comité des grands oulémas et l’Académie des Recherches Islamiques en Égypte, ont dit le dernier mot d’Al-Azhar sur la question du renouveau : –il n’y a en aucun cas de renouveau dans les textes définitifs (qat'i), mais que les textes spéculatifs (zanni) font l’objet de l’effort intellectuel et du renouveau, expliquant que les textes définitifs se rapportent pour la plupart aux cultes et que les textes spéculatifs se rapportent aux transactions. Son éminence a explicité qu’aucun érudit ne pourrait – et n’oserait – nous dire quelque chose de nouveau sur l’obligation de la prière et d’autres actes de culte, et sur l’interdiction de l’adultère, le vol, l’alcool et le jeu du hasard, sur l’interdiction de l’usure et de la transgression, de faire mal à soi-même ou aux autres. Il en est de même pour les dispositions relatives à la succession dont les textes sont définitifs dans le Noble Coran et la Sunna authentique, en particulier l’héritage concernant le frère et la sœur : « Voici ce qu’Allah vous enjoint au sujet de vos enfants : au fils, une part équivalente à celle de deux filles » ] An-Nisa’ : v.11[ , Il a montré que ce texte envisage aujourd’hui des tentatives acerbes pour le changer pour que les deux soient égaux dans leur part d’héritage. On consacre à ce sujet des émissions sur les écrans des chaînes européennes diffusant leurs émissions en langue arabe ; on y invite des hommes musulmans et des femmes musulmanes qui réclament l’arrêt de cette règle divine dans le Noble Coran, conformément aux lois occidentales sur l’héritage, soulignant que ces émissions n’attirent pas l’attention de leurs invités à réfléchir sur les paroles d’Allah le Très-Haut ! Ils n’écoutent pas et ne veulent pas bien entendre, mais attirent plutôt l’attention - des musulmans qui ont été trompés - par cette fraude délibérée, et d’autres à leur insu - sur le fait que les dispositions d’héritages mentionnées au début de la sourate An-Nisa’ sont la division divine des portions d’héritage, et que ces parts constituent des limites fixées par Allah. Il est à noter que l’émission de « Al-Imam Al-Tayeb » est diffusé pour la cinquième année sur les chaînes égyptiennes et arabes. Cette émission a été lancée au mois de Ramadan en 2016. Dans l’année en cours, l’émission traite des caractéristiques de la l’Islam, ainsi que le juste milieu de l’islam et de ses aspects, des règles des enseignements légales, de la facilité de la charia islamique et des sources de la législation et de la réponse aux préjugés soulevés contre la Sunna du Prophète et la Tradition.