Son éminence le Grand Imam, Professeur Ahmad Al-Tayeb, Cheikh Al-Azhar Al-charif, a souligné que le domaine de la protection de l’environnement passe par une crise, ou pourrions-nous dire par un « désastre » si la question est laissée à ceux qui altèrent la grâce de Allah sur Sa terre et Son espace. Alors, personne n’échappera à ses effets dévastateurs, ni en Occident ni en Orient. Les premiers et les plus importants d’entre eux sont ceux qui se rebellent contre les prescriptions de Allah et se moquent de Sa Guidée et de Sa révélation divine. Il a souligné qu’il n’est pas vrai que la relation humaine avec l’environnement est une relation purement matérielle, mais plutôt une relation de responsabilité, de principes et de morale. Le Cheikh d’Al-Azhar a commenté, lors de son discours durant la célébration des Nation Unies de la Journée mondiale de l’environnement - aujourd’hui vendredi – sur un phénomène dangereux qui a récemment émergé, s’agissant de la « revendication » de la propriété de certaines ressources naturelles et la tyrannie en y agissant d’une manière qui nuit à la vie d’autres pays. Et il a dit : « La religion – pour qui croit en elle et respecte ses lois – régit expressément que la propriété des ressources nécessaires à la vie des hommes, constitue une propriété commune. Et il n’est permis en aucun cas, et en toutes circonstances, de laisser ces ressources sous la disposition d’un individu, d’un groupe d’individus, ou d’un seul Etat qui se permet à en disposer uniquement à l’exclusion des autres pays qui lui partagent l’eau et ayant part dans telle ou telle ressources communes. Il a souligné que cela représente le point culminant faisant partie du sujet de la corruption sur terre, et que le monde devrait se coudoyer pour prendre une position déterminante avant que le fléau de telle corruption ne dépasse pas les limites vers d’autres environnements et circonstances similaires. Son éminence le Grand Imam a souligné que « l’eau » dans son sens le plus large désigne une petite dose d’eau, les rivières et les mers. Les lois des religions stipulent que la propriété des ressources nécessaires doit être une propriété commune et partagée. Il est interdit que cette ressource soit exploitée uniquement par un individu ou une collectivité de gens, ou un pays sans autres pays. Par conséquent, toute sorte d’interdiction visant à empêcher l’autre de bénéficier de sa part, est considérée comme un viol de l’un des droits de l’Autre. Le Cheikh d’Al-Azhar a explicité que la raison de cette interdiction définitive en est que lorsque Allah Tout-Puissant a fait de l’eau la base de la vie de toutes les espèces, Il a Décidé d’être l’Unique Propriétaire, car c’est Lui qui a fait descendre l’eau à partir du ciel vers la terre. Ainsi, Il en a fait de l’eau un droit partagé entre Ses serviteurs. Et quiconque parmi Ses serviteurs n’en a pas fait une seule goutte, jusqu’à ce qu’il ait eu un soupçon de propriété lui donnant le droit d’en disposer en vue de l’accorder à qui Il veut et de le débourser à qui Il veut. Et quiconque se permet de faire le contraire est un injuste et un agresseur. Alors, il incombe aux autorités responsables, au niveau local, régional et international de lui taper d’une main de fer et de protéger les droits d’autrui contre sa perversion et sa corruption sur terre. Le Grand Imam a souligné que la religion mettent les croyants en garde contre la corruption sur terre dans le verset suivant : « Et ne semez pas la corruption sur terre après qu’elle ait été réformée. » Et il a souligné personne n’est libre de semer le trouble sur la terre ou de la ravager, ni à sa surface, ni dans son atmosphère, ni dans son air, ni dans l’eau ou dans les animaux. Car la nature avec tous ses éléments et ses ressources font partie de la royauté du Créateur Tout-Puissant. Donc aucun homme ne pourrait y interférer sauf dans le cadre et le cas de sa réforme, en tant que dépôt dont il est responsable de préserver devant sa conscience et son Seigneur. Et l’Islam, tout en mettant l’accent sur la théorie de l’amour cosmique, nie la théorie de l’assujettissement et la destruction de la nature que la civilisation matérielle contemporaine a persistée. Et à cause de cela, elle a gâché la pureté de l’homme et la sérénité de sa nature, et avait tué ce qui a été péri parmi les animaux et les êtres vivants soit sur la terre, soit dans la mer et l’air. Ainsi elle a été à la source des problèmes environnementaux, ainsi que des problèmes de pénurie d’eau, de l’augmentation de la température, de la crise de la désertification, d’érosion des terres fertiles et de paniers alimentaires en diminution. A la fin de son allocution, le Cheikh d’Al-Azhar, s’est contenté d’évoquer l’une des règles qui doit être observée et respectée, même en cas de combat contre des ennemis, il s’agit de la règle qui prohibe aux musulmans de tuer les enfants, les femmes et les garçons de l’ennemi ; elle a également interdit de tuer les moines dans leurs temples, les agriculteurs dans leurs champs. De même, elle a interdit de démolir des constructions dans l’enceinte de l’ennemi, de tuer des animaux sauf pour la nécessité de manger et juste pour le besoin. Elle a aussi prohibé d’arracher les plantes ou de les brûler, et en particulier les palmiers. Vous pourriez être surpris d’apprendre qu’il est interdit de dispersez, de tuer ou de noyer les abeilles.
Il a souligné qu’il existe encore de nombreux enseignements du Noble Coran et des commandements du Prophète de l’Islam, le prophète de la fraternité et de la miséricorde humaine, dans le domaine de la responsabilité religieuse et morale vis-à-vis de l’environnement terrestre, maritime et atmosphérique.
En voici le texte intégral de l’allocution du Grand Imam :
Au nom d’Allah le Tout Miséricordieux le Très Miséricordieux Honorable audience :
La paix d’Allah, Sa miséricorde et Sa bénédiction soient sur vous
Dans mon discours, je n’ai pas l’intention de promouvoir l’idée que la Charia a précédé les lois et les chartes internationales contemporaines dans la préservation et la protection de l’environnement. Ce n’est pas une de mes préoccupations, mais j’ai voulu simplement vous faire entendre la voix de la « religion » au sujet de cette crise, ou plutôt cette « catastrophe ». Si l’on laisse la gérance de cette crise à ceux qui ignorent les valeurs des grâces d’Allah sur terre et dans Son espace, personne, ni en Occident ni en Orient, ne serait en mesure d’échapper à ses effets destructeurs. Les premiers à être touché par les effets destructeurs seront ceux qui violaient les prescriptions d’Allah et se moquaient de Sa révélation et de Sa guidée divines.
Chers messieurs !
Tout d’abord, sans ce contexte, je dois confirmer brièvement, que selon la philosophie des religions divines, la relation entre l’homme le cosmos est une relation d’amour réciproque. L’homme est un être terrestre depuis sa création jusqu’à sa mort et son retour à la terre, à la fin de son voyage sur terre. A ce propos, la parole d’Allah est claire : « et d’elle (la terre) que Nous vous avons créés, et en elle Nous vous retournerons, et d’elle Nous vous ferons sortir une fois encore. » Taha : v 55 ..
Il n’est pas vrai que la relation entre l’homme et l’environnement soit une relation purement matérielle, basée uniquement sur le besoin de la nourriture, du breuvage et de la satisfaction des instincts charnels liés uniquement au corps. Mais, en vérité, la relation est une relation de responsabilité, de principes et de mœurs. Et ce, si l’on prend en considération les éléments esthétiques qu’Allah a accordés à la nature. L’homme aime la nature par l’instinct, même s’il est méchant, il ne peut pas chercher l’amour de la nature ailleurs. Allah, le Très Haut a Cité la beauté de la nature dans tous ses messagers divins, a Demandé à Ses serviteurs d’y méditer pour trouver la foi et croire en Lui. Et quiconque lit attentivement les versets coraniques qui soulignent qu’Allah le Tout-Puissant a perfectionné la création de toute chose et l’a rendue parfaite, ressent une grande responsabilité envers ce bel univers homogène, et un sentiment de fluidité similaire à celui d’un enfant envers sa mère tendre. Il en est ainsi pour la terre qui est une deuxième mère pour l’homme. Raison pour laquelle, les enseignements de la religion ont mis en garde les croyants contre la corruption sur cette terre : « Et ne semez pas la corruption sur la terre après qu’elle ait été réformée » (Al-A’raf : v 56)
Et il a, également, souligné qu’aucun être humain n’est libre de semer le trouble sur la terre ou de la ravager, ni à sa surface, ni dans son atmosphère, ni dans son air, ni dans l’eau ou dans les animaux. Car la nature avec tous ses éléments et ses ressources font partie de la royauté du Créateur Tout-Puissant. Donc aucun homme ne pourrait y interférer sauf dans le cas de sa réforme, en tant que dépôt « amana » dont il est responsable de préserver devant sa conscience et son Seigneur. L’Islam souligne l’importance de la théorie de l’amour cosmique et rejette la théorie de l’assujettissement et la destruction de la nature que la civilisation matérielle contemporaine a persistée. A cause de cela, elle a corrompu la pureté de l’homme et la sérénité de sa nature, et a tué ce qui a été péri parmi les animaux et les êtres vivants soit sur la terre, soit dans la mer ou l’air. Ainsi la civilisation est à l’origine des problèmes relatif à l’environnement, à la pénurie d’eau, à l’augmentation de la température, à la crise de la désertification, à l’érosion des terres fertiles et à la diminution des paniers alimentaires.
Chers messieurs !
Certes, le point culminant faisant partie du sujet de la corruption sur terre, et que le monde devrait se coudoyer pour prendre une position déterminante avant que le fléau de telle corruption ne dépasse pas les limites vers d’autres environnements et circonstances similaires, c’est ce phénomène dangereux qui a récemment émergé, s’agissant de la « revendication » de la propriété de certaines ressources naturelles et d’y agir d’une manière qui nuit à la vie d’autres pays. En fait : « La religion – pour quiconque y croit et respecte ses lois – régit explicitement que la propriété des ressources nécessaires à la vie des hommes, constitue une propriété commune. Et il n’est permis en aucun cas, et en toutes circonstances, de laisser ces ressources sous la disposition d’un individu, d’un groupe d’individus, ou d’un seul Etat qui se permet à en disposer uniquement à l’exclusion des autres pays qui les partagent et ayant part dans telle ou telle ressources communes.
« L’eau » dans son sens le plus large désigne une petite dose d’eau, les rivières et les mers. Les lois des religions stipulent que la propriété des ressources nécessaires doit être une propriété commune et partagée. Elles ont interdit que cette ressource soit exploitée uniquement par un individu ou une collectivité de gens, ou un pays en excluant d’autres pays. Par conséquent, toute sorte d’interdiction visant à empêcher l’autre de bénéficier de sa part, est considérée comme un viol de l’un des droits de l’Autre. Allah Tout-Puissant a fait de l’eau la base de la vie de toutes les espèces, Il a Décidé d’être l’Unique Propriétaire, car c’est Lui qui a fait descendre l’eau à partir du ciel vers la terre. Ainsi, Il en a fait de l’eau un droit partagé entre Ses serviteurs. Et quiconque parmi Ses serviteurs n’en a pas fait une seule goutte, jusqu’à ce qu’il ait eu un soupçon de propriété lui donnant le droit d’en disposer en vue de l’accorder à qui Il veut et de le débourser à qui Il veut.. Et quiconque se permet de faire le contraire est un injuste et un agresseur. Alors, il incombe aux autorités responsables, au niveau local, régional et international de lui taper d’une main de fer et de protéger les droits d’autrui contre sa perversion et sa corruption sur terre.
Honorable audience !
Il y en a beaucoup à dire sur la Charia et les autres législations divines antérieures, mais pour être dans le sujet, je conclus mon intervention en signalant l’une des règles strictes qui doit être observée et respectée, en cas de combat contre des ennemis. Il s’agit de la règle qui prohibe aux musulmans de tuer les enfants, les femmes et les garçons de l’ennemi ; il est également interdit de tuer les moines dans leurs temples, les agriculteurs dans leurs champs. De même, il est interdit de démolir des constructions dans l’enceinte de l’ennemi, et il est également interdit de tuer des animaux sauf pour la nécessité de manger et juste pour le besoin. Il est aussi prohibé d’arracher les plantes ou de les brûler, et en particulier les palmiers. Vous pourriez être surpris d’apprendre qu’il est interdit de disperser, de tuer ou de faire noyer les abeilles.
Il existe encore de nombreux enseignements du Noble Coran et des commandements du Prophète de l’Islam, le prophète de la fraternité et de la miséricorde humaine, dans le domaine de la responsabilité religieuse et morale vis-à-vis de l’environnement terrestre, maritime et aérienne.
Merci de votre attention ! que la paix et les salutations d’Allah soient sur vous !
Fait le 22 de Chawal 1442 h, le juin 2021
Ahmad Al-Tayeb, Cheikh d’Al-Azhar