Le Cheikh d’Al-Azhar appelle à l’adoption de programmes internationaux et d’œuvres d’art pour mettre en garde contre les dangers de la prodigalité et du gaspillage.

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 Son éminence le Grand Imam, Professeur Ahmad Al-Tayeb, Cheikh Al-Azhar Al-charif a souligné : il y a plusieurs types de souffrances qui diffèrent selon des différentes perspectives. Si la personne souffrante est une personne pieuse, alors la sagesse derrière sa souffrance est d’élever ses rangs. Mais, si la personne fait partie des désobéissants, alors sa souffrance est une expiation de ses péchés. Il a souligné que toute souffrance est utile pour l’homme, que ce soit pour le serviteur pécheur ou pour le serviteur obéissant, elle est utile dans tous les cas, sauf dans le cas où on désespère. Lors de son émission hebdomadaire intitulée « Hadith Cheikh Al-Azhar » diffusée sur la chaîne satellitaire égyptienne, le Grand Imam a souligné qu’il existe une autre forme de souffrance, ayant rapport à la pauvreté et à la richesse de la personne. Si le serviteur souffrant est éprouvé de pauvreté, alors la patience lui est demandée, mais si le serviteur souffrant est riche, alors ce qui lui est demandée est la gratitude, expliquant que la gratitude ne serait pas seulement le simple fait de dire « louange à Allah et grâces à Allah », et c’est tout. Mais la reconnaissance ou la gratitude doit faire partie de ce que Allah lui a gratifié ; si Allah lui a doté de l’argent, alors il doit retirer de cet argent le montant qui est désigné dans la loi divine et de dire : « loué soit Allah qui m’a permis de surmonter les maux de mon âme et de retirer ce montant dont Allah m’a comblé ». Le Grand Imam a mis en garde contre le danger de la propagation de différentes formes de gaspillage, d’excès, et de prodigalité dans nos sociétés arabes. Il a appelé à la nécessité d’adopter des programmes internationaux et des œuvres d’art qui expliquent aux gens le danger de cette question : « J’ai vécu parmi des familles étrangères, et j’ai remarqué que les riches ne dépensent pas leur argent de la même façon que la nôtre et ils ne se jouissent pas de la même manière. Mais, ils pensent plutôt aux responsabilités de la vie. Ils savent que la vie est un ensemble de responsabilités. Par contre, dans le monde arabe, nous ne concentrons pas sur l’importance de l’apprentissage de la responsabilité. La preuve en est que nos enfants, garçons et filles, peuvent avoir sous leur disposition – dans une certaine   classe sociale – beaucoup d’argent, et veulent ainsi tout faire, de telle sorte que certains parmi ces jeunes se permettent de se suicider parce qu’on a eu l’habitude de demander et d’être obéi, soulignant que cette éducation est corrompue, et la première victime de cette éducation est le fils ou la fille.  Son éminence a expliqué que l’Islam est intervenu pour empêcher la prodigalité, le gaspillage et l’excès sans justification. Il a souligné que l’argent ne peut jamais remplacer une bonne éducation, et que la sagesse de la charia et du Coran lorsqu’ils interfèrent dans l’argent du riche ; c’est pour régler son affaire pour son propre intérêt et pour l’intérêt de ses enfants. Dans la même perspective, l’Islam a pris en compte, dans le système financier, l’intérêt de la société à partir des droits sur le bien du riche, comme il s’est occupé des droits de sa famille. Il a confirmé que l’abandon des droits perturbe l’ordre mondial, et c’est ce qui se passent actuellement. 

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