Lors du dixième anniversaire de la création de la maison de la famille, son Eminence le Grand Imam Pr. Ahmed Al-Tayeb, Cheikh d'Al-Azhar, a prononcé, aujourd'hui, lundi 8 novembre 2021 l'allocution principale pour la célébration de la Maison de la Famille égyptienne à l'occasion du 10e anniversaire de sa fondation, souhaitant la bienvenue aux invités de la conférence au sein d’Al-Azhar et des églises égyptiennes.
Le Grand Imam d'Al Azhar a affirmé que la maison de la famille égyptienne était le fruit d'une compréhension profonde et réfléchie entre Al-Azhar et l'Église. Celle-ci est le lieu où ils se sont rencontrés afin de protéger l'Égypte et les Égyptiens contre les conflits qui ont frappé le pays, détruit des pays et des sociétés autour de nous, et même des civilisations antiques, et qui ont fait des millions de victimes, des milliers de mutilés, des veuves, des orphelins, des fugitifs et des personnes déplacées de leurs propres foyers et patries.
Conscient du rôle que les institutions religieuses peuvent jouer, son éminence Le Grand Imam a ajouté qu'Al-Azhar et les églises égyptiennes ont créé la maison de la famille pour prendre part aux efforts nationaux, sécuritaires et politiques déployés par l'État pour vaincre ce mal et protéger la patrie et les citoyens de ses répercussions alimentées et parrainées par des forces extérieures en coordination avec les forces intérieures. Il est de plus en plus évident que l'objectif de tous est de détruire l'Égypte comme c'est arrivé à d'autres pays arabes majeurs et mineurs qui subissent des conflits civils armés. Tels sont les pays dont les horribles nouvelles ont fait les gros titres de toutes les nouvelles nationales et mondiales jusqu'à notre présent.
Dans son discours, le Cheikh d'Al-Azhar a mis fin aux doutes provoqués visant à confondre la fraternité de l'Islam et du Christianisme en défendant le droit du citoyen égyptien à vivre dans l'ombre de la sécurité, la paix et la stabilité. La confusion entre cette fraternité et le mélange de ces deux religions, et la dissolution des différences et les caractères propres à chacune d'elles... Compte tenu en particulier les tendances qui prétendent qu'il pourrait y avoir une seule religion appelée - « abrahamique » - ou la religion abrahamique. En réalité, ces appels aspirent – semble-t-il - intégrer le judaïsme, le christianisme et l'islam dans un seul message ou une seule religion sur lequel les gens se convergent afin de les sauvegarder des répercussions, des différends ainsi que des conflits. Ces derniers qui, à leur tour, entrainent la perte des vies, l’effusion de sang et les guerres armées entre les gens, voire entre les personnes intra religieuses ayant la même croyance…
Le cheikh d'Al-Azhar a assuré que cet appel, est semblable à ceux qui appellent à la mondialisation, la fin de l'histoire, « la morale globale » et bien d'autres. Toutefois, s’il semble apparemment être un appel au rapprochement humain et à l'élimination des causes de conflits et de lutte, elle constitue en fait un appel pour confisquer les choses les plus précieuses que l’homme a, à savoir la liberté de croyance, la liberté d'expression et la liberté de choix. Telles libertés que toutes les religions garantissent et sur lesquelles insistent de façon claire et explicite dans de nombreux textes…
Donc, il s’agit d’un appel imaginaire et inconscient de la vérité et de la nature des choses.
Et son éminence a ajouté : « A partir de notre croyance en nos messages divins, nous sommes fermement convaincus que la convergence de l'humanité entièrement sur une seule religion ou un seul message divin constitue logiquement une impossibilité suivant la nature sur laquelle Allah a créé les hommes. Et pourquoi pas, les gens sont radicalement différents, que ce soit au niveau de leurs couleurs, leurs croyances, leurs esprits, leurs langues, leurs empreintes digitales et oculaires. Tout cela constitue certes un fait historique et scientifique, et avant tout il s'agit d'un fait coranique confirmé par le Noble Coran, qui souligne qu'Allah a créé les gens pour être différents, et s'Il voulait les créer en ayant une seule religion, une seule couleur, une seule langue ou une seule conscience
Voici le texte intégral du discours du Grand Imam d’al-Azhar, Professeur Ahmad al-Tayeb :
Au nom d'Allah, le Tout Miséricordieux, le Très Miséricordieux
Louange à Allah ! Que la paix et la bénédiction soient sur notre Messager ainsi que sur ses frères, les prophètes et les messagers.
Son excellence/Mr. Le Conseiller/ Adlī Mansour, Ancien Président de la République Arabe d'Egypte !
Sa Sainteté le Pape Théodore II, Pape d'Alexandrie et Patriarche du Siège de Saint-Marc !
Le Conseiller Omar Marwan, Ministre de la Justice, représentant de Dr Mustafa Madbouly, Premier Ministre !
Le Pasteur Dr. Andrea Zaki - Chef de la communauté évangélique en Egypte !
Sa Béatitude Mgr Ibrahim Ishaq - Patriarche Copte Catholique !
- Sa Grâce Archevêque/ Sami Shehata - Chef de l'Eglise Anglicane en Egypte !
Mesdames et messieurs, ministres, ambassadeurs et gouverneurs !
Honorable audience !
Assalāmu ʻalaykum wa raḥmatuallāhi wa barakātuh (Que la paix, la miséricorde ainsi que les bénédictions d'Allah soient sur vous)
Bienvenue à vous tous et aux représentants des prestigieuses Eglises égyptiennes au sein d'Al-Azhar al-Sharif. Bienvenue à La Maison de la Famille. Cette maison noble dont nous célébrons aujourd'hui le dixième anniversaire de sa fondation. Elle était le fruit d’une compréhension mutuelle profonde entre Al-Azhar et l’Eglise égyptienne. Ces deux institutions se sont rencontrées afin de protéger l’Egypte et les Egyptiens contre les séditions qui ont sévi leur pays, et détruit des patries, des sociétés autour de nous, et même d’ancienne grandes civilisations faisant ainsi des millions de morts et des milliers de mutilés, de veuves, d’orphelins, et de déplacés contraints de quitter leurs foyers et leurs patries.
Honorable audience !
L'idée de cette entité unique est née en janvier 2011ap. J.-C. lors de l'accomplissement du devoir de condoléances pour les victimes de l'attentat de l'Eglise des Deux Saints à Alexandrie. Un dialogue fut entamé- ce jour-là – entre Sa Sainteté le Pape Chenouda III et la délégation d'Al-Azhar comprenant notre professeur Pr. Dr. Mahmoud Zaqzouq qui était le secrétaire général de la Maison de la famille jusqu’à sa mort et notre collègue Pr. Dr. Mahmoud Azab, qui était le coordinateur général de la Maison, qu’Allah leur Fasse miséricorde et les Couvre de Sa Grâce et de Sa magnificence.
L'idée de la Maison de la Famille est née pour répondre à certains besoins et relever certains défis tristes et malheureux, qui mettent chacun devant ses responsabilités envers sa conscience, sa patrie et ses concitoyens. Le défi le plus urgent et le plus dangereux était donc le manque de sécurité, de paix et de stabilité sociétale. Y ajoutons également l’augmentation du nombre d’attentats terroristes et ses surprises sanglantes. Nous étions alors tout conscients et convaincus que si nous laissons libre cours à la manipulation de la discorde sectaire, le pays pourrait s’engager dans un conflit sectaire qui pourrait - inévitablement –réduire tout à néant. Al-Azhar et les églises égyptiennes ont alors conçu, à cette époque-là, que les institutions religieuses sont tenues de participer aux efforts nationaux, sécuritaires et politiques que déploie l’Etat pour faire échouer ce projet maudit et protéger la patrie et les citoyens de ses répercussions alimentées et entretenues par des forces extérieures en coordination avec les forces intérieures. Ce projet maudit vise évidemment la chute de l'Egypte comme c’était le cas dans d’autres pays arabes, grands ou petits, qui se sont livrées à des conflits intestins armés dont les mauvaises nouvelles sont diffusées dans tous les médias locaux et internationaux.
Dans cette atmosphère turbulente, et au milieu de ses ouragans internes et externes, et suite aux attaques contre l'église Notre-Dame du Salut à Bagdad fin décembre 2010 ap.J.-C., et l'église des Saints le 1er janvier 2011 ap.J.-C. La nécessité religieuse et nationale a exigé la création d'un organisme national indépendant sous le nom de « la Maison de la Famille Egyptienne ». Quelques mois plus tard, fut promulgué un décret du premier ministre stipulant la création d'un organisme commun portant le nom de « la Maison de la Famille Egyptienne » présidé par le cheikh d'Al-Azhar, et le pape de l'Église copte orthodoxe. Son siège principal est à la Mashyakhat d'al-Azhar au Caire.
Mesdames et Messieurs !
Si je commence à parler de cette Maison, du rôle national qu'elle a silencieusement et sincèrement assumé à travers ses conseils et comités qui en dépendent, ainsi que de ses activités les plus importantes au cours de ses dix dernières années passées, et à travers seize succursales en quinze gouvernorats, et d'autres sujets, je parlerais longuement. Je pense que les sessions, les discussions et les recommandations de la Conférence méritent davantage de mettre la lumière sur tous ces sujets.
Cependant, pour être fidèle, je devrais, avant de terminer mon discours, parler en bref d’une question ayant besoin d’être éclaircie ou plutôt d’y attirer l’attention afin de repousser les soupçons soulevés par les uns et les autres pour faire oublier cette Maison et la laisser subir l’euthanasie ou rester un corps inerte entre la vie et la mort.
Il s’agit donc de cette tentative qui vise à confondre la fraternité entre l’Islam et le Christianisme, dont l’objectif est de défendre le droit du citoyen égyptien à vivre en sécurité, en paix et en stabilité, d’une part et la fusion entre ces deux religions et l’effacement de leurs traits caractéristiques distincts, d’autre part. Cette tentative intervient dans un moment où il y a des tendances qui appellent à « la religion abrahamique », en se référant à Abraham, le Père des prophètes, que la paix soit sur lui. Il parait que ces tendances visent à fusionner le judaïsme, le christianisme et l’Islam dans un seul message ou dans une seule religion autour de laquelle tous les hommes doivent se réunir pour mettre fin à tous les conflits et à toutes les guerres causant le versement du sang des humains et le déclenchement des guerres entre eux, voire entre les adeptes de la même confession.
Cet appel ressemble à ceux de « la Laïcité », de la « Fin du Monde », et l’Ethique Global» et d’autres… Il parait que cette tendance appelle à l’unité de la société humaine afin d’éliminer les causes de ses différends et de ses conflits. Cependant, c'est en soi un appel à violer « la liberté de conscience », la liberté de croire et le libre arbitre auxquels appellent toutes les religions dans des textes évidents et indiscutables. Et bien que cet appel comprenne une bonne compréhension de certaines réalités et de leur nature, il contient un amas de rêves redoublé. Jusqu'à ce moment, nous n'avons pas vu ce nouveau-né abrahamique, et nous ne savons rien de ses caractéristiques et aspects : son objectif est-il d’encourager les adeptes des religions divines à coopérer au nom des dénominateurs communs et des nobles valeurs humaines communes ? Ou bien vise-il à fabriquer une nouvelle religion insipide et incolore ? Quoiqu’il en soit, de par notre croyance en nos messages divins, nous croyons que la tentative visant à réunir tous les humains dans une seule religion ou dans un seul message divin est impossible, car ils sont, par nature, différents dans leurs couleurs, leurs croyances, leurs mentalités, et même dans leurs empreintes digitales et, plus récemment, dans les empreintes de leurs yeux. Il s’agit donc non seulement d’une vérité historique et scientifique, mais aussi et surtout d’une vérité coranique d’autre part.
En effet, le noble Coran a souligné et prévu qu’Allah, le Très-Haut, a Créé les humains pour être différents. Et si Allah a voulu les créer ayant la même religion, la même couleur, la même langue ou la même mentalité, Il l’Aurait fait, mais il ne l’a pas voulu. Au contraire, Il a Voulu les créer différents et les a Répartis en de différentes et innombrables religions, langues, couleurs et races. En outre, Allah, Exalté Soit-Il, a Montré que cette différence reste et persiste entre eux jusqu’à un jour où Allah Héritera de la terre et de ceux qui s’y trouvent. Le noble Coran dit à ce propos : « Si ton Seigneur l’avait Voulu, Il aurait fait des hommes une seule communauté. Ils ne cessent pas d’être en désaccord [entre eux], sauf ceux à qui ton Seigneur a Accordé Sa Miséricorde. C’est pour cela qu’Il les a Créés. » (Sourate Hūd, verset 118). D’ailleurs, Allah, le Tout-Puissant, dit aussi : « C’est Lui Qui vous a Créés. [Il y a] parmi vous l’incroyant et le croyant. Allah Voit scrupuleusement ce que vous faites. » (Sourate al-Taghābun, La Duperie Réciproque, v.12).
À partir de ces propos concis, nous voudrions conclure que l'ouverture d'Al-Azhar et de ses oulémas aux Églises d'Égypte, adeptes et dirigeants, et en tête l'Église orthodoxe, ainsi que celle des Églises égyptiennes à Al- Azhar ne visent point, comme certains l’imaginent, à supprimer les disparités entre les croyances, les sectes et les religions. Il est évident que ces gens-ci n’arrivent pas à bien comprendre la différence entre le respect de la confession d’autrui et le fait d’y croire. Conséquemment, respecter une croyance est une chose, et la reconnaitre est une autre chose. C’est dans ce contexte que nous devons comprendre le verset coranique : « Nulle contrainte en matière de religion. » (Sourate al-Baqarah, la Vache, v 256) et le verset : « À chacun de vous, Nous avons Donné une loi et une voie » (Sourate al-Mā’idá, la Table Servie, v.48)
Certes, l'ouverture d'Al-Azhar aux institutions religieuses à l'intérieur et à l'extérieur de l'Égypte vise à rechercher les dénominateurs communs entre les religions divines, et à s'y attacher afin de faire sortir l'humanité de sa crise contemporaine et de la libérer de l'oppression des puissants, de la tyrannie des forts et de la supériorité des oppresseurs sur les faibles.
Honorable audience !
L’histoire se répète ! Al-Azhar et l'Église égyptienne ont joué un rôle très similaire à celui qu’ils assument aujourd'hui, lorsque ces deux institutions, oulémas et prêtres, se sont réunies pour démanteler les complots coloniaux du siècle dernier. Le complot d’hier est celui d’aujourd’hui. Je voudrais dire, par là, ceux qui manipulaient les rapports entre les deux composantes de la nation égyptienne et prétendent que les coptes soutenaient l'occupation. À cette époque-là, cette ruse n’a pas trompé Al-Azhar ou ses oulémas, qui se sont rapidement précipités vers les églises coptes. Parmi ces oulémas, figurent des grands cheikhs comme Musṭafa al-Qayātī, Mahmoud Abū al-‘Uyyūn, ‘Abd Rabbihī Miftāḥ, Muḥammad Abd al-Laṭīf Dirāz et Ali Surour al-Zankalūnī. De plus, le cheikh al-Qayātī a appelé le Père Sergius pour monter en chaire d'Al-Azhar et tenir un discours comme les autres intervenants. Les cortèges funèbres musulmans et chrétiens sans distinction sortirent d’Al-Azhar. De sa part, le cheikh Ibrahim Sulayman a composé ses poèmes patriotiques appelant à l'union fraternelle dans des vers simples dont le plus célèbre était :
Le cheikh et le prêtre sont deux prêtres et si vous voulez, dites qu'ils sont deux cheikhs
Honorable audience !
Lorsqu’Al-Azhar Al-Sharif se précipite pour aller aux Eglises aujourd'hui et met sa main dans les leurs, il le fait pour réaliser le bien de la patrie et des citoyens, assurer le droit de tous à un vivre-ensemble sûr et à une égalité en matière de citoyenneté, de droits et de devoirs. En agissant ainsi, Al-Azhar se réclame de ses sciences, de sa tradition, de sa culture musulmane pure basée sur le principe « Les non-musulmans et les musulmans sont égaux en droits et en devoirs », sur la fraternité de l'Islam incarnée dans la charia, le Coran et en le prophète qui a été envoyé pour confirmer les législations, les livres et les prophètes antérieurs et enfin sur la fraternité du Prophète de l'Islam avec Jésus, que la paix soit sur lui. À ce propos, les hadiths suivants le montrent clairement :
« Je suis plus en droit de se réclamer de ‛Īsā, Jésus, que tous les autres dans le monde d’ici-bas et dans le Jour du Jugement dernier. »
« Je suis l'invocation (exaucée) de mon aïeul, Abraham et la prophétie de mon frère, Jésus [à son peuple], et la vision de ma mère le jour où je suis né, lorsqu'elle vit une lumière émanant d'elle, éclairer les palais de la grande Syrie (al- Chām).»
De même, le noble Coran nous a enseigné de faire l’éloge non seulement de Jésus et de sa mère, mais aussi de ses disciples comme l’indique le verset suivant : « Nous avons Envoyé Nos messagers sur leur trace, suivi de Jésus fils de Marie, à qui Nous avons Donné l’Évangile. Nous avons Placé dans le cœur de ceux qui le suivirent compassion et miséricorde. » (Sourate al-Ḥadīd, le Fer, v.27)
À Dieu ne plaise que l'ouverture d'Al-Azhar, gardien de l'Islam en tant que croyance, législation et patrimoine, aux autres religions divines ne vise jamais à fusionner les religions ou à être laxiste ou à se livrer à d’autres obsessions, soupçons et illusions suscités par une mauvaise compréhension de l'Islam, de son essence et de la philosophie de sa relation organique avec les messagers divins antérieurs surtout la relation d’affection qui lie les musulmans et les chrétiens depuis l'aube de l'histoire de l'Islam jusqu'à ce qu’Allah Héritera de la terre et de ceux qui s'y trouvent.
Honorables invités !
Votre présence honorable aujourd'hui à la célébration de la Maison de la Famille Egyptienne constitue un grand soutien moral qui renforce notre détermination – Si Allah le Veut - à poursuivre nos efforts afin de relever les défis et de résoudre les problèmes dont l’envergure devient grande de jour en jour. Grâce à vos encouragements constants, nous sommes convaincus que la maison sera capable à participer sérieusement à résoudre les problèmes des citoyens et à améliorer le niveau des services qui leur sont fournis, notamment dans les villages, les hameaux et à travers les succursales de la « Maison » dans plusieurs gouvernorats, à participer activement à l'initiative « Ḥayat karīmah (Vie digne) » lancée par Monsieur le Président Abdel Fattah El-Sissi, qu’Allah le Garde, en janvier de l'année dernière. Nous espérons que la Maison de la Famille contribuera à la réalisation et au succès si Allah le Veut.
Merci à vous tous, chers invités, et bienvenue à nouveau.