Son éminence, le Grand Imam d’al-Azhar confirme : « Le Contingent est celui qui a existé après le Néant contrairement à l’Ancien qui n’a ni Début ni Fin, c’est Lui Allah, Exalté soit-Il. Le Crée est, donc, contingent ; il est autre que le Créateur, Exalté soit-Il. Il est contingent ; car il a tiré son existence du Néant ; alors qu’Allah, le Très-Haut, est Ancien et Eternel, deux Attributs Divins soulignant que l’Existence Divine n’est jamais de l’œuvre du Néant, c’est-à-dire qu’Il n’a Début ni Fin.
Lors du 9ième épisode de son émission « l’Imam al-Tayeb » ajoute : « La Paix, en tant que Beau Nom Divin signifie aussi Transcendance et Purification dont l’Homme peut s’inspirer en purifiant son cœur et ses sens de tout péché et de toute passion morbide ; sachant que bien tenir sa langue en est le plus important, conformément au hadith où le Prophète (pbAsl) dit : « L’homme peut prononcer inconsciemment une parole qui lui vaudra la Chute dans la Géhenne le temps de soixante-dix printemps. ».
Son éminence le Grand Imam a mis en garde contre la moquerie et le mal psychologique qu’elle cause aux personnes. Il a appelé à éviter tous les maux proférés par la langue comme mensonge, médisance, commérage, ridicule, moquerie, etc. Il a également invité à purifier le cœur contre l'envie, la jalousie, la méchanceté, la haine et la rancune. Allah, le Très-Haut, précise-t-il, accorde le salut le Jour de la Résurrection au serviteur qui vient avec un cœur sain, comme bien indiqué dans ce noble verset « Sauf celui qui vient à Allah avec un cœur sain. », c'est-à-dire exempt de péchés. ».
Le Grand Imam souligne, en outre, que l'Islam se concentre sur la paix du cœur, l’affranchissement des vices et l'exhortation à la morale et que les péchés du cœur sont plus dangereux que ceux des sens. Il justifie en disant que le mal des péchés commis par les sens retombe uniquement sur le pécheur et que la rancune, comme exemple, produit, en outre, ses mauvais effets sur l’autrui. Donc, conclut-il, les péchés du cœur blessent l’autre dans sa dignité et sont plus néfastes que ceux commis par les membres du corps.
Le Grand Imam explique en disant : « Notre crise à l'époque actuelle consiste à la restriction de l’Islam aux actes cultuels comme la prière, la zakat, la Umrah et aux traditions recommandées comme al-‘Aqiqah, etc. Le Prophète, (pbAsl) a dit : « Le Musulman est celui dont les gens sont à l'abri du mal de sa langue et de ses mains. ». Il n’a pas dit : Le Musulman est celui qui fait al-Tahajjud, passe la nuit en prières et fréquente la mosquée.
Son éminence estime que la pureté du cœur et de la langue est la voie du salut. C’est pourquoi, il dénonce certaines chaînes satellites diffusant des mensonges et des fausses accusations dont Allah sait bien les motifs. Il appelle les responsables de ces chaines à bien réfléchir à leur sort.
Le Grand Imam poursuit en disant : « Répondre au mal par le bien n’est pas un signe de faiblesse et de soumission comme le pensent les partisans de la logique de la force qui prévoit que le grand homme doit être puissant et que l'homme faible est une personne méprisable dont on peut se débarrasser. Répondre au mal par le bien, c’est plutôt une force, une force particulière dont se dotent uniquement les Elus d’Allah, les très bien-élevés, à savoir les Prophètes et ceux qui suivent leur idéal moral. Le Messager (pbAsl) ne répondait jamais à l’outrage fait à sa dignité ou à l’agression dirigée contre sa personne ; pourtant, il était comme un lion défendant les interdits d’Allah contre toute violation. Il (pbAsl) n’était jamais lâche ; - à Allah ne plaise qu’il soit ainsi ! – dans une situation et courageux dans une autre ; car tout simplement la lâcheté est indivisible. ».
Son éminence le Grand Imam ajoute : « En Islam, on accorde un intérêt particulier au côté moral comme l’indique bien ce verset coranique : « La bonté pieuse ne consiste pas à tourner vos visages vers le Levant ou le Couchant. Mais la bonté pieuse est de croire en Allah, au Jour dernier, aux Anges, au Livre et aux prophètes, de donner de son bien, quelqu'amour qu'on en ait, aux proches, aux orphelins, aux nécessiteux, aux voyageurs indigents et à ceux qui demandent l'aide et pour délier les jougs, d'accomplir la Salat et d'acquitter la Zakat. Et ceux qui remplissent leurs engagements lorsqu'ils se sont engagés, ceux qui sont endurants dans la misère, la maladie et quand les combats font rage, les voilà les véridiques et les voilà les vrais pieux ! ». Donc, ce qui compte le plus, c’est la Bonté qui constitue l’apogée de l’Islam. La bonne Foi est plus profonde que le simple souci accordé à la direction vers l’Est ou l’Ouest pendant la prière. Donc, elle incarne la foi en Allah, etc. ».
Dans son discours, le Grand Imam a parlé de la morale pratique exprimée par ce verset : « (…) de donner de son bien, quelqu'amour qu'on en ait, aux proches, aux orphelins. » et qui représente le domaine de la charité et du soutien du faible. Il a jeté également la lumière sur les actes de dévotion : « accomplir la Salat et d'acquitter la Zakat. » ; puis il a fait un retour vers la morale pratique exprimée par le dire d’Allah : « Et ceux qui remplissent leurs engagements lorsqu'ils se sont engagés. », « ceux qui sont endurants dans la misère, la maladie et quand les combats font rage. ». Il a conclu par expliquer : « Les voilà les véridiques et les voilà les vrais pieux ! », pour montrer que la bonté peut avoir des aspects dogmatiques, pratiques (salat, zakat, etc.) et moraux.