Le Grand Imam d’al-Azhar souligne : « Les fausses libertés en Occident ont fait souffrir l’Homme et aggravé ses crises. ».
Son éminence le Grand Imam d’al-Azhar, Professeur Ahmad al-Tayeb a reçu aujourd'hui, mardi, au siège d’al-Azhar, Dr. Sami Fawzy, Archevêque de l'Eglise épiscopale à Alexandrie et Dr. Mounir Hanna, ancien chef de l'Église épiscopale. Les deux parties ont échangé des félicitations à l’occasion des fêtes des Musulmans et des Chrétiens. Pour sa part, le Grand Imam a félicité la délégation chrétienne pour les Pâques, espérant que ces occasions se renouvèleraient pour apporter aux frères chrétiens et au monde entier plus de bonté, de paix, de bonheur et de bénédictions. Pour sa part, la délégation de l'Église épiscopale a félicité le Grand Imam d’al-Azhar à l’occasion de la Fête de la Rupture du Jeûne, espérant que ces occasions se renouvèleraient pour apporter à son éminence et aux Musulmans plus de bonté, de bonheur et de bénédictions. Il a espéré la pérennité de l’unité nationale entre les citoyens de notre chère patrie l’Egypte.
En discutant des nouveaux problèmes les plus marquants sur la scène internationale, son éminence le Grand Imam a souligné que le monde souffre, ces derniers jours, des fausses libertés répandues en Occident. On en confie la propagande, estime-t-il, à certains malins pour porter atteinte aux croyances et aux valeurs sacrées sous l’éclat éblouissant du progrès qui a provoqué la régression des valeurs morales. Ces libertés factices, justifie-t-il, ont fait souffrir l’Homme contemporain et aggravé ses crises. La voix de la religion, insiste-t-il, représente une issue à ces crises accablantes, soulage les maux de l’homme et vainc les difficultés auxquelles il est confronté. Le dialogue interreligieux, conclut-il, est motivé par la foi qui nous oblige de respecter la foi de l'Autre et les valeurs communes entre les adeptes des religions divines.
Pour leur part, les membres de la délégation de l'Église épiscopale ont exprimé la nécessité de respecter les croyances, leur nature privée et leur caractère sacré. Ils étaient d’avis que la liberté ne devait pas aller jusqu’à porter atteinte aux croyances des autres et à blesser leurs adeptes dans leurs sentiments religieux. Le monde d’aujourd’hui, estiment-ils, a besoin d’activer le respect de la foi pour pouvoir répandre la paix partout et enraciner les valeurs de la coexistence. Il vaut mieux chercher à se sauver des maux et des inquiétudes nées des crises mondiales successives. La relation entre Musulmans et Chrétiens en Égypte, concluent-ils, sert de bon exemple aux autres pays pour raffermir leur unité, leur cohésion, leur sécurité et leur stabilité.