Son éminence le Grand Imam, Professeur Ahmad al-Tayeb souligne : « Toute subsistance vient d’Allah ; elle ne se limite pas à la subsistance matérielle, mais elle s’étend pour contenir la subsistance spirituelle. La subsistance matérielle, comme nous l'avons déjà montré, est tangible : fortune, nourriture, boisson, santé, pouvoir, etc. Quant à la subsistance spirituelle, qui est plus importante que celle matérielle, est exprimée par la foi et l’attachement fervent au Seigneur le Très-Haut. Si Allah, le Très-Haut, accorde au Musulman un cœur pieux L’évoquant toujours, Il lui octroie donc un grand bienfait purifiant ses sens, élevant sa morale et bénissant même sa subsistance matérielle. ».

Lors du 20ième épisode de son émission ramadanesque « Discours du Grand Imam », son éminence le Grand Imam dit : « L’homme doit chercher les moyens et attend la subsistance d’Allah, le Haut Donateur de la subsistance. Il doit croire que le travail ne produit pas la subsistance et que la subsistance appartient uniquement à Allah. Comment le serviteur ose-t-il demander la subsistance à une créature qui ne possède effectivement rien ?! Allah peut accorder un bienfait à un serviteur ou le lui retirer ; Il peut lui en donner en abondance ou lui en fournir ce qui suffit à peine à ses besoins. Bref, tout dépend de la Volonté d’Allah Seul. ».

Le Grand Imam ajoute : « L’homme doit faire preuve de solidarité envers son frère l’homme en donnant aux pauvres de ce qu’Allah lui avait donné. Dans un hadith rapporté par notre maître Bilal, le Messager d’Allah (pbAsl) dit : « O Bilal ! Meurs en pauvre et ne meurs pas en riche ! ». Je lui demandai : « Comment pourrais-je le faire, O Messager d’Allah ?! ». Il (pbAsl) dit : « Ne cache pas les bienfaits d’Allah et donnes-en si on t’en demande ! ». Je demandai : « Comment pourrais-je le faire, O Messager d’Allah ?! ». Il (pbAsl) dit : « Ou tu le fais ou tu seras condamné au Feu ! ». Ce hadith démontre la beauté et la grandeur de cette religion ultime qui organise la vie humaine jusqu'à la fin du temps. Elle ordonne de faire preuve de bienfaisance envers les gens et de leur donner de la même subsistance : s’agit-il de l’argent ou de la science. ».

Son éminence le Grand Imam a expliqué le Nom d’Allah, al-Fāttah (Celui qui ouvre ou Celui qui accorde la victoire) en disant : « Al-Fāttah est l’un des Beaux Noms d’Allah mentionné dans le Coran. Ses variantes, ses dérivés et ses multiples formes verbales morphologiques sont mentionnés dans le Coran et la Sunna et fait le consensus des Musulmans de génération en génération. En effet, le premier sens qui vient à l'esprit en évoquant le Nom al-Fāttah, c’est le fait d’ouvrir ce qui est fermé. A cet effet, Allah, le Très-Haut, dit : « C'est Lui qui détient les clefs de l'Inconnaissable. Nul autre que Lui ne les connaît. Et Il connaît ce qui est dans la terre ferme, comme dans la mer. Et pas une feuille ne tombe qu'Il ne le sache. Et pas une graine dans les ténèbres de la terre, rien de frais ou de sec, qui ne soit consigné dans un livre explicite. ». Al-Fāttah peut être traduit par « le Gouverneur-Arbitre » comme l’indique bien ce verset : « Ô notre Seigneur, tranche par la vérité, entre nous et notre peuple car Tu es le Meilleur des gouverneurs-arbitres. ». On peut concilier les deux sens en disant : « C’est Lui al-Fāttah qui ouvre la voie de réconciliation entre les deux adversaires en tranchant leur conflit. ». Ce Nom peut être également traduit par « la Victoire » comme l’indique bien ce verset : « Si vous demandez la victoire, c’est à Allah de vous la donner. ». Tous ces sens sont liés au Nom d’Allah « al-Fāttah » qui est une forme intensive qui signifie qu’Allah Seul, Exalté soit-il, donne accès à ce qui est inaccessible dans cet univers. ». 

Son éminence le Grand Imam reprend en disant : « En connaissant qu’Allah Seul détient les Clés d’al-Ghayeb (le Savoir absolu d’Allah), le serviteur éprouvé ne doit avoir recours à personne ; il doit implorer l’aide d’Allah Seul qui impose Sa Volonté à tout le monde et partout. De ce Nom Glorieux, on peut en dégager une leçon morale consistant à s’efforcer, autant que possible, d’aider les autres et d’œuvrer pour leur intérêt.