Le Cheikh d’Al-Azhar précise : La reconnaissance du médecin envers la grâce divine se manifeste lorsqu’il se met à soigner les pauvres et prendre soin d’eux.
Le Cheikh d’Al-Azhar confirme : La reconnaissance du savant envers la grâce d’Allah envers lui se manifeste quand il commence à diffuser son savoir parmi les gens.
Le Cheikh d’Al-Azhar a souligné que la reconnaissance d’Allah envers Ses serviteurs se divise en deux types : l’une est théorique et consiste à louer nos actions comme le confirme le Noble Coran à maintes reprises. Par exemple, Dans nombreux versets qui louent les croyants, comme celui-ci : « Les croyants ont certes réussi, ceux qui accomplissent la Salat et s’acquittent de la Zakat. » Quant à l’autre catégorie de la reconnaissance divine envers les serviteurs, elle est pratique et consiste à récompenser largement les actes méritoires des serviteurs. De nombreux versets coraniques le confirment explicitement. Nous en citons le suivant : « L’exemple de ceux qui dépensent leur fortune pour la cause d’Allah est celui d’une graine d’où naissent sept épis, chaque épi portant cent grains. Allah multiplie encore davantage la récompense de qui Il veut et la grâce d’Allah est immense et Il est Omniscient. » La récompense divine est donc multipliée par sept cents et peut être multipliée encore une fois. Ces versets incitent l’homme à faire le bien, même insignifiant.
Il a expliqué, lors du quinzième épisode de l’émission « Al-Imam Al-Tayeb », qu’Allah est d’une générosité infinie, inaccessible à la raison humaine à cause de la finitude de l’être humain d’une part et de l’immensité de la générosité divine envers Son serviteur d’autre part. À cet égard, Allah, le Très-haut, dit : « Celui qui fait le bien, a pour lui-même le bien qu’il a fait », et aussi : « Quiconque dispense pour la cause d’Allah, Allah le lui Rendra en abondance ! Allah Accorde largement Ses dons et les Mesurant à qui Il Veut, et à Lui vous serez ramenés. »
En qualifiant Allah d’être reconnaissant envers ses serviteurs dans un verset coranique, cela signifie qu’Allah récompense généreusement même un acte insignifiant . Le grand Imam a ajouté, de même, que peu importe les bonnes actions accomplies par un serviteur, elles ne peuvent égaler en rien la félicité éternelle qu’Allah lui réservera comme rétribution. Il n’y a donc aucune comparaison entre les deux, car l’un est limité et l’autre est infini, et il est impossible d’attribuer ce qui est limité à ce qui est infini.
Le Cheikh d’Al-Azhar a expliqué qu’al-ḥamd consiste à louer et à exalter le Beau et qu’Allah, Exalté Soit-il, Est le Seul Digne d’être loué et glorifié et qu’Il est aussi Celui qui est toujours disposé à pardonner et qui récompense généreusement les actes méritoires. Cependant, la reconnaissance, shukr, a un sens plus profond ; c'est la reconnaitre et remercier une faveur qu’on vous a accordée. Il a précisé que la vraie reconnaissance, divine envers les serviteurs, car celle du serviteur envers ne peut jamais être ainsi étant donné qu’elle est la reconnaissance basée sur un échange. Quant à la vraie reconnaissance est celle qui n’implique ni attente, ni échange, ni réciprocité comme c’est le cas de la reconnaissance d’un serviteur. Or, la vraie reconnaissance, qui est celle d’Allah, est celle de celui qui se passa de tout et qui ne cherche pas de récompense, mais au contraire, c'est une aumône que le reconnaissant accorde à l’autre patrie. Même si le serviteur est reconnaissant, il ne mérite pas cette reconnaissance, car celle-ci l’une des faveurs qu’Allah lui a accordée. Quant à la reconnaissance du serviteur envers Allah, c'est une reconnaissance qu’Allah mérite.
Son Eminence, le Grand Imam a ajouté que le serviteur doit continuer à exprimer sa reconnaissance, ce qui signifie être reconnaissant, en veillant à ce que sa gratitude ne soit pas juste une répétition de phrases qu’il prononce, comme dire : « Seigneur, à Toi la louange et la gratitude » lorsqu’une grâce lui est accordée. Mais la gratitude doit être en adéquation avec la grâce reçue. Par exemple, si Allah lui donne de l’argent, sa reconnaissance ne consiste pas seulement à dire : « Seigneur, à Toi la louange et la gratitude », mais à exprimer reconnaissance envers le bienfait qu’Allah lui a accordé en en donnant une partie, à titre d’aumône ou de Zakat. En agissant ainsi, vous exprimez votre gratitude envers Allah pour ce bienfait. Il a expliqué qu’Allah a enjoint au croyant de maintenir les liens de parenté et de donner aux nécessiteux, conformément au verset suivant : « Donne à ton proche ce qui lui est dû ainsi qu’au pauvre et au voyageur, et ne gaspille pas exagérément [pour autant]. En vérité, les gaspilleurs sont frères de Satan, et Satan a été très ingrat envers Allah. » Ce verset contient un ordre clair : il incombe à l’homme de donner aux membres de sa famille.
Son Éminence l’Imam Al-Azhar a conclu en soulignant que nous devons nous acquitter de la Zakat de la connaissance qu’Allah nous accordée en l’enseignant aux autres. Si le savant n’agit pas ainsi, il n’est pas reconnaissant pour ce bienfait. De même, le médecin qui a acquis la connaissance de la médecine doit exprimer sa gratitude pour cette grâce en traitant les pauvres et en prenant soin d’eux. Il a également ajouté qu’il y a aussi une gratitude envers les gens, conformément à la parole de notre Prophète : « Celui qui ne remercie pas les gens ne remercie pas Allah. » Donc, la reconnaissance du serviteur envers un autre serviteur est une action requise par la loi divine, et cette parole suffit pour justifier que cette action soit parmi les œuvres méritoires.