Le Grand Imam révèle le secret de l’association du nom d’Allah , al-Kabīr (le Plus Grand) avec al-‘aliyy (le Très Haut et al-muta‘āl (le Tout Transcendant)

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Le Prophète   entra à La Mecque, abaissant humblement sa tête en signe de soumission à Allah, le Tout Puissant et le Tout Majestueux. 
Le serviteur doit donc adopter les caractéristiques morales suggérées par le nom sublime d’Allah de la manière adéquate à sa nature humaine.
 
 
Le Grand Imam Ahmed Al-Tayeb, Cheikh d’Al-Azhar et Chef du Conseil des Sages Musulmans, a révélé le secret de l’association du nom d’Allah Tout-Puissant al-Kabīr (le Plus Grand)  avec le nom d’Allah, al-‘aliyy (le Très Haut  et le nom d’Allah al-muta‘āl (le Tout Transcendant), comme mentionné dans la sourate Luqmān : « et qu’Allah Est véritablement le Très-Haut et le Plus-Grand ! » (31:30), et dans la sourate al-Ra‘d : « Il Est Celui Qui Connaît parfaitement les choses aussi bien insondables qu’observables. Il est le Plus-Grand, le Tout-Transcendant. »
(13:9), expliquant que le mot « Kabīr » (grand) s’il est pris dans son sens purement linguistique et morphologique, nous trouverons qu’il se réfère aux caractéristiques des événements ou des créatures, signifiant être âgé ou enflé ou le plus grand en taille donnant ainsi des connotations plutôt physiques. Étant donné que ce Nom sublime d’Allah  peut être compris de différentes manières, ou parfois - pour ceux qui ne sont pas attentifs - il peut conduire à un sens physique, il est mentionné dans le Coran selon cette règle, « Al-‘Aliyy al-Kabīr » (le Très-Haut et le Plus-Grand ), et « al-Kabīr Al-Muta‘āl « le Plus-Grand, le Tout-Transcendant, soulignant que les deux impliquent la transcendance et grandeur. Dans ce sens, Allah, la transcendance et grandeur absolues appartiennent exclusivement à Allah éliminant ainsi et sans doute toute connotation physique.
 
Concernant les mérites de la glorification d’Allah par l’expression « Allahu Akbar Kabīran wal ḥamdulillāhi kathīrā (Allah est le Plus Grand dans Sa Grandeur et Louange à Allah en abondance) », le Cheikh d’Al-Azhar a expliqué qu’elle est considérée comme une glorification d’Allah, le Tout-Puissant, et qu’elle entraine des récompenses. De plus, cette formule est rapportée dans certains hadiths relatifs aux Takbirs prononcés lors de l’Aïd, notamment lorsque le Prophète   est entré à La Mecque en tant que vainqueur. À ce moment-là, il n’avait pas l’apparence d’un vainqueur, mais il abaissait humblement sa noble tête sur sa monture, sans arrogance, malgré les torts infligés par les habitants de cette cité. Il aurait pu les anéantir d’un simple geste de son doigt, mais il est entré en disant : « Il n’y a de divinité digne d’adoration qu’Allah, seul, sans associé. Il a tenu Sa promesse, a soutenu Son serviteur, et a vaincu les coalisés tout Seul. » Ceci est mentionné dans les Takbirs de l’Aïd selon Al-Imam al-Shāfi‘ī, qu’Allah soit satisfait de lui estimant que le Prophète   n’a pas ajouté la victoire à son propre compte et disant : « Tel est effectivement le comportement des prophètes ». Le Prophète   a ainsi renoncé à toute cette grandeur dont il était la source raison, et l’a attribuée à tout à Allah, le Tout-Puissant. 
 
Quant à l’utilisation du terme al-Kabīr (Le Grand) pour désigner le chef de la famille, comme c’est le cas en Haute-Égypte, en considérant que cette personne est grande en âge et en statut, le Cheikh d’Al-Azhar a souligné que lorsque ce qualificatif est attribué à un être humain, le sens en est très limité. En effet, le terme « grand » ici ne se réfère pas à l’âge, mais plutôt à la souveraineté et à la domination, des attributs qui sont incomplets chez l’être humain. En revanche, lorsqu’il est attribué à Allah, Il est sacré, et sacré signifie exempt de toute imperfection. L’imperfection, elle, est une tache impure teintée des défauts inhérents aux êtres humains, tels que l’injustice, la partialité et le favoritisme. Cependant, lorsque l’essence divine est qualifiée d’al-Kabīr (le Plus Grand), cela signifie qu’Il dispose de la Grandeur absolue et Il est exempt de tout ce qui pourrait ternir la grandeur humaine. Le terme peut donc désigner deux entités différentes, mais avec deux sens tout à fait différents.  
Concernant la manière de traduire l’attribut sublime d’Allah « al-Kabīr ( le Plus Grand) »  dans notre vie quotidienne, le Grand Imam a expliqué qu’il incombe à l’homme d’adopter les caractéristiques morales suggérées par le nom sublime d’Allah de la manière adéquate à sa nature humaine. Il a précisé que chaque nom parmi les beaux noms sublimes d’Allah a sa propre manifestation et ses implications, et que le musulman intelligent est celui qui réalise et applique sur lui-même autant que possible la beauté ou la grandeur de tel ou tel nom.
 

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