Le cheikh d'Al-Azhar souligne depuis la Malaisie : « L'approche médiane, qui ne connaît ni exclusion ni diabolisation des opposants, ni condamnation préétablie des écoles doctrinales islamiques adoptées que les masses de la Ummah a pleinement acceptées, est garante de l'unité des musulmans et de sa continuité. »
Le cheikh d'Al-Azhar exprime son espoir que l'engagement des jeunes des universités européennes et américaines en faveur du soutien de Gaza contribuera à surmonter l'obstacle des relations entre l'Orient et l'Occident.
Le cheikh d'Al-Azhar depuis Malaisie : « La généralisation défectueuse de l'Islam par certains Occidentaux, basée sur les comportements d'une minorité égarée dans sa compréhension de l'Islam, entrave les efforts visant à rapprocher l'Orient et l'Occident. »
Le cheikh d'Al-Azhar depuis Malaisie : « Certains musulmans en Orient considèrent l'Occident comme une menace funeste et un ennemi aux aguets de l'Islam. »
Le cheikh d'Al-Azhar a affirmé que c’est le chemin scientifique qui garantit l'établissement et la continuité de l'unité des musulmans est l'approche éducative modérée et ouverte. Cette approche ne connait ni exclusion ni diabolisation des opposants, ni condamnation préétablie des écoles doctrinales islamiques adoptées que les masses de la Ummah a pleinement acceptées et qu’elles cessent de s’y attacher jusqu’à nos jours
Le cheikh d'Al-Azhar a ajouté lors de son discours lors de la cérémonie organisée par l'Université des Sciences Islamiques de Malaisie (USIM) à l'occasion de la remise de son doctorat honorifique en études du Coran et de la Sunna, que récemment, il nous a été imposé à nous, en tant que musulmans, avec notre Islam et notre noble Prophète (que la paix et les bénédictions lui soient accordées), d'être tous mis dans le banc des accusés par des institutions occidentales politiques et religieuses. L'Islam a été faussement et calomnieusement accusé, ou par ignorance, d'être une religion de violence, d'extrémisme, d'épée et de de guerre . Nous pensions que la raison occidentale moderne avait dépassées ces accusations désuètes, après avoir eu accès aux faits et aux documents historiques prouvant leur falsification.
De plus, le cheikh d'Al-Azhar a expliqué que beaucoup d'efforts et de tentatives ont été déployés pour clarifier la vérité des deux côtés, occidental et islamique, mais qu'elles n'ont pas porté les fruits escomptés en raison de nombreuses obstacles dont les plus importants sont : la généralisation défectueuse de certains Occidentaux qui projettent leurs jugements préjudiciables sur l'Islam et les musulmans tout en s’appuyant sur les comportements d'une minorité égarée dans sa compréhension de l'Islam. Cette minorité tend soit vers un littéralisme si étroit et un rigorisme excessif soit vers une violence armée adoptée comme méthode d'expression et approche de dialogue.
De même, le cheikh d'Al-Azhar a souligné que certains musulmans en Orient n'ont pas encore surmonté ce défaut lorsqu'ils ont mis tout l'Occident dans le même panier en le considérant une menace funeste et un ennemi aux aguets de l'Islam et des musulmans auquel nous devons faire face et effectuer le maximum d’efforts pour contrer ses effets. Il a exprimé l'espoir que l'engagement des jeunes des universités européennes et américaines en faveur de la cause palestinienne à Gaza contribuera grandement à surmonter cet obstacle révélant ainsi les sources de bienveillance dans les âmes des hommes libres à travers le monde.
Le cheikh d'Al-Azhar a également pointé un autre obstacle que nous, musulmans, comprenons bien à savoir : le fait que certains Occidentaux craignent la croissance des communautés musulmanes et de la prédominance de leurs modes culturels dans les sociétés occidentales. Il a également affirmé que nous pouvons surmonter cet obstacle si Je crois que l’on pourrait surmonter cet obstacle si les sages en Occident comme en Orient étaient convaincus que l’Islam par sa nature a une expérience historique reconnues quant à la juxtaposition des civilisations et à la pluralité des religions, des législations, des rituels et des systèmes sociaux sous le ciel d’un même Etat, sans exclure ni bannir ni concurrencer ces civilisations.
Son Éminence a cité les institutions islamiques scientifiques, en tête d'entre elles Al-Azhar Sharif, pour méditer sur le message qu'elles portent. Ce message porte en premier lieu sur ceux points à savoir :
Premièrement, préserver l'unité des musulmans, mobiliser leurs efforts, et réaliser la paix interne, régionale et mondiale. Cela découle du fait que le Prophète de l'Islam a été envoyé par Allah comme miséricorde pour l'univers : « Nous ne t'avons envoyé qu'en tant que miséricorde pour l’univers. » Or, les gens, tant à l'Est qu'à l'Ouest, doivent recevoir leur part de cette miséricorde offerte, incarnée par ce Prophète miséricordieux qui a dit : « Je ne suis qu'une miséricorde offerte. »
Deuxièmement, l'expérience d'Al-Azhar Sharif dans l'enseignement de la religion : textes, croyances, valeurs et prescriptions , a confirmé que chaque fois que le champ de vision s'élargit et que les sources de la pensée se diversifient, et que le chercheur ne se limite pas à une seule source de pensée, à un seul penseur parmi les autorités intellectuelles, ou même à une seule école ou doctrine donnée, l'étudiant en sciences religieuses est plus à l'abri du danger de l'extrémisme et le caractère fallacieux du fanatisme. Il acquiert ainsi une ouverture d'esprit et une flexibilité intellectuelle qui l'aident à faire les bons choix et à être convaincu par ce que le raisonnement le guide et ce que la preuve lui démontre.
D’ailleurs, l'Université des Sciences Islamiques de Malaisie (USIM) a décerné un doctorat honorifique en études du Coran et de la Sunna à Son Excellence à son Éminence le Grand l'Imam, Pr. Ahmed al-Tayyeb, cheikh d’Al-Azhar Al-Sharif, et chef du Conseil des Sages Musulmans. La distinction lui a été remise par Son Altesse Royale le Prince héritier Tun Ku Ali Redhauddin, prince héritier de l'État de Negeri Sembilan en Malaisie, en présence de Monsieur Datuk Seri Anwar Ibrahim, Premier ministre de la Malaisie, et du Professeur Mohammad Redzuan Othman, recteur de l'Université des Sciences Islamiques Malaisiennes (USIM), ainsi que d'un groupe de ministres, d’oulémas, de professeurs, de chercheurs et d'étudiants malaisiens.