Son éminence, le Grand-imam, le Professeur Ahmed El-Tayeb, Cheikh d'Al-Azhar, a déclaré que « La médianité de l’Islam » oblige cette Communauté à assumer la responsabilité de la préservation de la civilisation humaine et de protéger son développement contre toute déviation du droit chemin. Il a mis en garde contre la mauvaise exploitation de l’évolution moderne pour qu’elle devienne, malgré sa richesse matérielle et technique, une source de malheur, d’exotisme, d’errance au point que le sage ne fait pas la distinction entre le bien et entre ce qu’il doit suivre et ce qu’il doit abandonner. 

Les trois épisodes précédents de l'émission « Al-Imam Al-Tayyib » ont montré que les caractéristiques les plus saillantes de l'Islam sont : la médianité et la modération conformément à toutes ses dispositions et législations, même celles liées aux croyances et au culte. Dans le quatrième épisode de son émission « Al-Imam Al-Tayyib », Son éminence a déclaré que les trois épisodes précédents sont considérés comme des épisodes de base sur le thème du: «juste milieu de l'islam »

Cet épisode et ceux qui suivront expliqueront les caractéristiques les plus importantes du juste milieu et sa présence dans la législation pratique de l’Islam et dans ses prescriptions dans la vie quotidienne. Son éminence a ajouté : Aucun chercheur ne peut pas nier les manifestations du juste milieu de l’Islam. 

Le crédo de l'Islam est un intermédiaire entre l'athéisme et le déni de la divinité d'une part et entre l’incroyance et le polythéisme de l'autre. Le culte en Islam est aussi un intermédiaire entre les religions qui se contentent d'accomplir leur culte sur la simple contemplation émotionnelle et spirituelle, loin de l'aspect pratique, et entre les religions qui appellent à la vie monastique et à l’interruption pour le culte et au retrait de la vie.

 

Le Grand-imam, Cheikh d'Al-Azhar a affirmé que l'Islam est la seule religion qui encourage le musulman à l’évocation d’Allah, à tout moment. Car l’Islam est en mouvement permanent aidant le musulman à gérer les conflits de la vie.  Le musulman n'a pas besoin d'un endroit particulier, ni d'une forme spécifique pour accomplir le culte. Il adore Allah alors qu'il parcourt la terre, pour la construire et manger de sa subsistance.  De même, le musulman mange et boit sans gaspillage  ni extravagance. Il est orné avec toutes les parures de la vie mondaine, mais sans émerveillement, ni arrogance, ni insolence. Ainsi, il est chargé d’accomplir des cultes faciles, qu’ils soient quotidiens, annuelles, voie pratiqués une seule fois dans la vie. Cela lui conduit à être   en contact permanent avec Allah, le Tout-Puissant pour rester à l'abri des tentations des diables, des de l'âme et des maux des mauvais compagnons.

Son éminence a confirmé que la médianité représente la soupape de sécurité de cette religion. De même, la déviation de la médianité (l’excès ou le laxisme) constituent une sortie de la religion elle-même.  L'excès est un ajout à ce qu’Allah a légiféré pour Ses serviteurs, et le laxisme est une violation de la loi d’Allah et de ses dispositions. L'excès et le laxisme sont à la fois laids et répréhensibles, parce qu'ils représentent un écart par rapport au juste milieu, qui est la justice. 

Celui qui exagère dans les dispositions de la religion, interdisant aux gens ce qu’Allah leur a permis, ou il exige quelque chose qu’Allah ne leur a pas imposé, il n'est ni dans un meilleur état ni dans une meilleure position que celui qui ose émettre des fatwas ou des opinions qui falsifie la religion et transgressent la Charia pour obtenir un post, gagner de l’argent ou avoir du prestige. Il rend licite ce qui est interdit, ou déroute les gens à propos des sentences relatives au licite et à l'illicite.  Tous les deux sont des transgresseurs du caractère sacré de l'Islam. Ils sont aussi des menteurs qui se donnent le droit de légiférer en religion ce qu’Allah n'a pas autorisé.

Son éminence a poursuivi : Toutes tentatives de ce type sont,  en fait, une tentative de vider l'Islam de son contenu réel qu’Allah le Tout-Puissant a voulu pour cette Communauté, et que Son Messager (que la paix et les bénédictions d’Allah soient sur lui)  a pratiqué et l'a mis en œuvre par les actes et les paroles. Les musulmans ont été affligés, toujours et partout, par un certain nombre de trompeurs  qui  égarent les gens avec des fatwas et des opinions qui tentent les jeunes, soit en négligeant les prescriptions  de la religion et les principes de la Charia, soit en exagérant, en enfermant et en retirant de la société. Par conséquent, il n'y a pas de protection contre les poisons de ceux-ci sauf en demandant aux oulémas qui transmettent les messages de leur Seigneur et Le craignent, et ne craignent personne d'autre qu’Allah.

Le Grand-imam a souligné qu'il y a trois postulats qu'il convient de mentionner avant de parler des aspects du « juste milieu » dans la législation musulmane. Premièrement : pour tous les musulmans, le Noble Coran est la première source de la législation sociale et des règles générales dans la législation économique et politique. Ce cadre législatif général est ce qui est exprimé aujourd’hui par les constantes de la Charia. Il a parlé aussi également des exemples de variables, et les dispositions du Coran en ce qui concerne les relations sociales. Toutes ces règles sont des dispositions générales qui permettent de suivre le rythme de la loi relative au changement qui régit le mouvement de l'univers avec tous ses espèces :  humain, animal et végétal. 

Quant au deuxième postulat, le Grand-imam, Cheikh d'Al-Azhar a confirmé qu’il n'y a aucune preuve dans le Noble Coran ou dans la Sunna authentique qui indique, ni de près ni de loin, que sa législation est chronométrée à une période historique spécifique, dans la mesure où les musulmans aient une excuse s'ils veulent rompre avec ces législations en se passant à d'autres législations pour organiser leur société, leurs manières de penser et leurs manières de vivre.

Au contraire, il est connu que le Noble Coran et la Sunna, se distinguent par la permanence et la stabilité, la flexibilité, le mouvement et la capacité de suivre le rythme des changements. Troisièmement: il va de soi que les penseurs justes, même ceux qui ne croient pas en l'Islam reconnaissent que la législation de l’Islam a fourni à l'humanité avec un grand nombre de valeurs et de concepts. Les dispositions législatives sont donc  l'une des valeurs les plus merveilleuses dans l'histoire des civilisations humaines.

 

 

L'émission « Al-Imam Al- Tayeb » est diffusée pour la cinquième année sur des chaînes égyptiennes et arabes. L'émission a été lancée au cours du mois de Ramadan 2016. Dans sa première année, elle a traité des questions générales telles que la question de la femme, de la jeunesse, de l'athéisme et du terrorisme.  En 2017, elle a traité des questions telles que le terrorisme et l'extrémisme, la famille, l'héritage et la rénovation, et la question de la prédication « al-da'wa». Dans sa troisième année, elle a traité des questions religieuses, intellectuelles et philosophiques telles que la foi, la croyance, l'existence de Dieu, ses noms et attributs, et les piliers de l'Islam. Dans sa quatrième année 2020, il a abordé un certain nombre de questions émergentes telles que le "Coronavirus", des enjeux jurisprudentiels contemporains et un ensemble de valeurs telles que la piété filiale « baru alwalidayn », la pudeur « alhaya' », la justice, la miséricorde, la modestie, la chevalerie, la chasteté « aleifa ». Dans sa cinquième année 2021, son éminence a expliqué, dans l’émission, les caractéristiques de l’Islam, sa médianité, les règles de base des prescriptions légales, la facilité de la Charia, les sources de la législation et la réfutation des soupçons soulevés contre la Sunna du Prophète et la tradition.