Le Cheikh d’Al-Azhar précise : « Il est permis d’attribuer le qualificatif de « ḥakīm » (sage) aux êtres humains, à condition qu’ils ne soient pas comparés à Allah.

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Le Cheikh d'Al-Azhar précise : « Parler de religion n’est pas permis à tout le monde. »
 
L’Imam Al-Ṭayeb souligne : « La pensée rationnelle développée par les philosophes musulmans surpasse de loin les sciences empiriques. »
 
Le Cheikh d’Al-Azhar met en garde : « Les attributs d’Allah sont éternels et incréés ; il est erroné de Lui attribuer des caractéristiques temporelles ou contingentes. » Son Éminence le Grand Imam, Professeur Aḥmad al-Tayeb, Cheikh d’Al-Azhar, a affirmé que le nom d’Allah « Al-Ḥakīm » fait partie des noms qui Lui sont exclusivement réservés. Il n’est pas permis qu’aucune créature ne partage ce nom lorsque celui-ci est dérivé de la sagesse divine, entendue comme « la connaissance de la réalité la plus noble par le biais du savoir le plus noble ». Il s’est appuyé, pour étayer son propos, sur les paroles des grands exégètes tels que Al-Ghazālī et Ar-Rāzī, qui ont défini le Ḥakīm comme « celui qui connaît les choses les plus sublimes à travers les sciences les plus élevées ».
Le Cheikh d’Al-Azhar a ajouté — lors de son intervention aujourd’hui dans le vingt-et-unième épisode de l’émission « Al-Imâm al-Tayeb » — qu’il est permis d’attribuer le qualificatif de « ḥakīm » à un être humain, à condition que l’on entende par-là quelqu’un de pondéré ou de raisonnable. Cependant, il a mis en garde contre toute assimilation aux attributs d’Allah, en affirmant clairement : « Si l’on considère l’homme comme un partenaire d’Allah dans la sagesse absolue, cela est strictement interdit par la Loi islamique. »
Son Éminence a également distingué avec précision entre le savoir éternel d’Allah et la connaissance humaine acquise, soulignant que la connaissance suppose nécessairement une ignorance préalable — chose impossible à attribuer à Allah, exalté soit-Il. Il a par ailleurs mis en lumière le lien entre les sciences matérielles et la foi, déclarant : « La science moderne te pousse irrésistiblement à la recherche d’Allah. »
 
En réponse à l’affirmation de certains selon laquelle « la religion ne relève pas de la science, et que tout un chacun est libre d’en parler, tandis que la science serait réservée aux seuls spécialistes », le Grand Imam a déclaré que la pensée rationnelle chez les philosophes musulmans — et, plus largement, chez les théologiens et idéalistes — surclasse les sciences empiriques. Il a expliqué que la différence entre le monde matériel et le monde divin idéal réside dans le fait que le monde matériel s’arrête à mi-chemin, sans aller au-delà, donnant pour exemple le phénomène de l’ébullition de l’eau à 100 degrés, qui illustre, selon lui, que les lois naturelles sont conçues selon une volonté divine. Il a mis en garde contre l’attribution à Allah d’attributs survenus ou contingents, rappelant que Ses attributs sont éternels, et qu’il est inconcevable qu’Allah — al-Qadīm (Celui qui est sans commencement) — soit qualifié par une caractéristique nouvellement survenue.
 

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