Dans le neuvième épisode de son émission « Al-Imam Al- Tayeb », diffusée au mois de Ramadan, le Grand-imam, Cheikh Al-Azhar souligne : les prescriptions légales limitées font partis des manifestations de la facilité de l'Islam et de sa législation
Son éminence, le Grand-imam, le Professeur Ahmed Al-Tayeb, Cheikh d'Al-Azhar, a déclaré que l'autre aspect de la facilité de l'Islam et de sa législation est: « les prescriptions limitées », surtout dans le domaine des relations sociales. Celui qui contemple ce domaine, il remarquera que les versets coraniques prescrits pour légiférer « les relations sociales » sont beaucoup moins que ceux contenus dans le domaine du culte, des règles de morale et la prise en considération des récits des anciens, l’avertissement, l’incitation à avoir une récompense, l'intimidation de la punition etc. Son éminence a ajouté que le Prophète, (que la paix et la bénédiction d’Allah soient sur lui), avait l'habitude d'interdire à ses compagnons de poser de nombreuses questions, en particulier celles qui étaient spontanées et qu'il valait mieux éviter. Dans cette perspective, il a dit : « Parmi les musulmans qui seront coupables des péchés les plus lourds, il y a celui qui pose une question sur une chose qui n’a pas été interdite mais qui le devient à cause de sa question » La Sira du Prophète (que la paix et la bénédiction d’Allah soient sur lui), nous apprend qu’il détestait faire des recherches sur des questions sur lesquelles le Coran était silencieux. Il les a gardées sur la règle d'or de l'Islam, qui stipule que : « le permis est la règle » et l’interdit une exception qui exige des preuves. S’il n'y a aucune preuve, il n’a donc pas d’interdit. Il a expliqué qu'il y a des questions sur lesquelles il n'existe pas de textes prohibitifs ou contraignants, et que le législateur est resté muet à ces sujets pour donner aux plus de liberté en laissant la décision à ce sujet aux efforts intellectuels des oulémas. Ce dernier donne l’avis juridique qui convient avec l’intérêt de la société qui diffère selon le temps et l’espace.
Son éminence, le Grand Imam a souligné qu'il existe un grand nombre de problèmes et de questions liés à la vie des gens qui sont complètement dépourvus de dispositions légitimes. Ce vide des prescriptions légales à ce sujet est intentionnel de la part de la Charia. Par conséquent, personne ne devrait les chercher, ou s’interroger à son propos : Est-ce permis ou interdit ? Parce que ces questions ne figurent pas dans les prescriptions légales. Elle provient alors du « pardon » divin qui est expliqué par un autre hadith, dans lequel le Prophète de l'Islam (que la paix et les bénédictions de Dieu soient sur lui) a dit : « « Ce qu’Allah permet dans Son Livre est licite. Ce qu’Allah interdit est illicite. Ce qu’Allah tait est une grâce, acceptez donc Sa grâce. Allah n’oublie rien, puis il récita ce verset : { Ton Seigneur n’oublie rien }. Il a souligné que la « la grâce » divine permet de limiter les prescriptions légales, d’un part et confère à la Charia une formidable capacité à suivre le rythme de la rénovation et du développement d'autre part.
Il faut rappeler que l'émission « Al-Imam Al- Tayeb » ait été diffusée pour la cinquième année sur des chaînes égyptiennes et arabes. Elle a été lancée pendant le mois de Ramadan 2016. Cette émission aborde des thèmes concernant les caractéristiques de l’Islam, le sens de médianité de l’Islam et ses caractéristiques, les règles des principes de la charia et les règles des prescriptions légales, la facilité de la charia, et les sources de la charia et la réfutation des soupçons soulevés contre la Sunna du Prophète et tradition.