La Conférence Islamique internationale sur : « la Vérité de l’Islam et son Rôle dans la Société Contemporaine » s’est tenue au Royaume Hachémite de Jordanie en 2005 Après JC, à l’aimable invitation de Sa Majesté le Roi Abdullah II ben Al-Hussein, afin de discuter de différents problèmes et défis auxquels est confrontée la nation islamique ainsi que les campagnes de distorsion, de diffamation et les abus contre le rôle que cette nation peut jouer à cette époque. 

     La conférence précise, aussi, la position de l’Islam concernant les actes de violence et de terrorisme pratiqués par certains groupes et organisations, au nom de l’Islam, alors que tous ces actes vont à l’encontre de l’essence de l’Islam, et l’Islam en est innocent. Il s’agit en fait de la sédition et de la corruption sur terre, car cela donne des justifications aux non-musulmans pour juger l’Islam de ce point de vue et par conséquent pour s’immiscer dans les affaires des musulmans et les exploiter.

     Lors de Cette conférence, le Roi Abdullah II du Royaume Hachémite de Jordanie a décerné à Son Eminence le Grand Imam l’Ordre de l’Indépendance du premier degré, ainsi qu’un certificat d’adhésion à l’Académie royale de ‘Aal al-Bayt pour la pensée musulmane. C’est en reconnaissance des efforts déployés par Son Eminence dans l’explication des aspects de l’Islam Hanif, de sa médianité et de sa modération.

     Les participants à cette Conférence se sont mis d’accord sur un certain nombre de questions, notamment : 

- Toute personne qui suit l’une des quatre écoles de pensée de ‘Ahl al-Sunna wal-Jam’ah (Hanafite – Malikite-  Shaféite – Hanbalite) , la secte  Jaafari,   la secte Zaidi, la secte Ibâdite et la secte Zâhirite, est musulmane, et par conséquent, il n’est donc pas permis de l’accuser d’être incrédule. Et sur ce, il faudrait aussi préserver son sang, son honneur et son argent.

- Il n’est pas non plus permis d’accuser d’apostasie n’importe quelle autre catégorie parmi les musulmans, tant qu’elle croit en Allah, Gloire à Lui et à Son Messager, les piliers de la foi, et respecte les piliers de l’Islam et ne nie les éléments fondamentaux de la religion.

- Les points de convergences qui unissent les écoles jurisprudentielles sont bien plus nombreux que ceux de divergences. Les adeptes des huit écoles de pensée s’accordent sur les principes de base de l’Islam. Tous croient en Dieu Tout Puissant comme une Divinité Unique, que le Noble Coran est la parole révélée d’Allah, et que notre Maître Muhammad, que la paix et les bénédictions soient sur lui, est un Prophète et Messager pour toute l’humanité.

- Le fait de reconnaître les écoles jurisprudentielles dans l’Islam signifie s’engager à appliquer une méthodologie spécifique dans les fatwas : il n’est pas permis à une personne quelconque d’adresser des fatwas sans remplir les conditions définies par chaque Ecole, et il n’est pas permis non plus de donner des fatwas sans appliquer la méthodologie des Ecoles. Il n’est pas autorisé à une personne de revendiquer un effort personnel en introduisant une nouvelle école ou de délivrer des fatwas qui font sortir les musulmans en dehors des règles constantes de la Charia et ses doctrines bien établies.

- L’essence du message de ‘Amman, qui a été annoncé la Nuit de la Destinée bénie de l’année 1425 AH, et a été lu dans la Mosquée Hachémite, souligne l’engagement de l’application des Ecoles et de leur méthodologie. Puisque le fait de reconnaître les écoles et de souligner l’importance du dialogue entre elles, est celui le garant de l’adoption du juste-milieu, la modération, la tolérance et le dialogue avec les Autres.

- Nous rappelons au renoncement aux différences entre les musulmans, à l’unification de leurs propos et de leurs positions, à l’accent mis sur le respect mutuel entre les uns et les autres, au renforcement de la solidarité entre les peuples et leurs pays. Il en est de même pour la consolidation des liens de fraternité qui les unissent atour de l’amour d’Allah, et ne laissant pas de place à la sédition et aux interférences entre eux.