Cheikh Al-Azhar précise : L’humanité n’avait pas besoin de la guidance du Coran et des livres révélés comme elle en a besoin aujourd’hui.

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Cheikh Al-Azhar condamne la transformation des relations entre les nations d’un dialogue civilisationnel en guerres et conflits armés.
Cheikh Al-Azhar souligne : L’armée d’occupation confronte, avec des armes de destruction massive, un peuple innocent qui ne sait ni ce qu’est le meurtre ni ce qu’est le combat.
Cheikh Al-Azhar qualifie ce qui se passe avec le peuple innocent de Gaza de « génocide et d’holocauste ».
Cheikh Al-Azhar affirme : Les institutions internationales sont frappées d’une « paralysie et d’une impuissance » qui les empêchent de tenir leurs engagements.
Cheikh Al-Azhar confirme : L’histoire écrira en lettres de sang et de larmes ce qui arrive au peuple de Palestine dans les pages les plus sombres et les plus injustes de son histoire.
 
Le Grand Imam, Dr Ahmed al-Tayeb, Cheikh d’Al-Azhar, adresse ses sincères félicitations au président Abdel Fattah al-Sissi, Président de la République, au peuple égyptien noble et généreux, ainsi qu’à notre monde arabe et islamique, à l’occasion de la célébration de la Nuit d’al-Qadr. Cette nuit où a débuté la révélation du Coran dans le cœur de notre Prophète Muhammad  , une lumière par laquelle Allah guide qui Il Veut parmi Ses serviteurs, les faisant sortir des ténèbres vers la lumière, les guidant vers la juste voie.
 
 
Et lors de son discours aujourd’hui, samedi, lors de la célébration de la Nuit d’al-Qadr en présence du président Abdel Fattah al-Sissi, président de la République, le Cheikh d’Al-Azhar a précisé qu’Allah a décrit le Coran comme étant le « Livre sage », le « Livre évident », la « Vérité », une « clarification pour toute chose », un « guide et une miséricorde », « (un livre où) il n’y a donc aucun doute », « un livre inaccessible à toute erreur, d’avant ou de derrière » [Sourate Fuṣṣsilat: 42], un livre qu’Allah l’a révélé et [institué] la balance [de la justice] en toute vérité.», et bien d’autres attributs de majesté, de beauté et de perfection qui ont présenté ce noble Livre aux gens en les incitant à le réciter et à en méditer les sens. Comment en serait-il autrement ? Celui qui  y parle, c’est Allah - Exalté soit-Il -, « [...]Et qui est plus véridique qu’Allah, en parole ?[...] » [Sourate Al-Nisā’: 87], et encore : « Et qui est plus véridique qu’Allah, en ce qu’il Dit ? ». D’ailleurs, celui qui a transmis ce livre est Son messager qui est le plus éloquent des hommes, le plus informé des finalités de Ses propos, des secrets de Son éloquence et de Son interprétation.
 
 
 
Son Éminence a souligné que les événements durs que nous vivons jour et nuit démontrent - sans aucun doute - que l’humanité n’a jamais autant eu besoin de la guidance du Coran et de ceux qui lui sont semblables, parmi les Livres révélés, comme elle en a besoin aujourd’hui. Il est devenu évident que notre monde contemporain a perdu une direction sage et éclairée, et est devenu confus, sans raison ni sagesse, sans loi internationale, et se précipite - sans frein - vers un abîme inconnu dans l’histoire.
 
 
Le Cheikh d’Al-Azhar a évoqué des décennies de relations de dialogue intercivilisationnel entre les nations et les peuples, regrettant que nous les ayons rapidement remplacées - de manière étrangement accélérée - par des relations de confrontation et de conflit. Ce triste état de fait s’est rapidement transformé en relations de conflit armé, évoluant finalement vers une forme extrêmement étrange et déviante dans l’histoire des guerres et des conflits armés. Les protagonistes de cette image sont des dirigeants politiques et militaires, dotés de cœurs endurcis où la miséricorde a été éradiquée, menant une armée équipée des dernières armes meurtrières et de destruction massive fabriquées en Europe et en Amérique. Ils affrontent ainsi un peuple civil sans défense, ignorant ce qu’est le meurtre et le combat, n’ayant jamais connu auparavant le bain de sang, ni vu les cadavres d’enfants, de femmes, d’hommes et de malades, laissés sur les bords des routes ou enfouis sous les décombres des bâtiments détruits dans les ruelles et les quartiers.
 
 
Son Éminence a ajouté que tout ce que connaît le peuple innocent de Gaza, c’est que son destin a voulu qu’il devienne un martyr devant témoigner des crimes de génocide et d’holocauste perpétrés par les tyrans du XXIe siècle après Jésus-Christ. Ces tyrans nous ont démontré que c’est le siècle de la science, du progrès et de l’avancement, le siècle de l’éthique humaine, de la liberté, de la démocratie et des droits de l’homme, ainsi que d’autres mensonges et faussetés qui ont trompé beaucoup d’entre nous, et ils les ont considérés comme des faits établis dans les esprits et les réalités. Or, aujourd’hui, comme le dit le Noble Coran : « [Quant] aux incroyants, leurs actions sont tel un mirage dans un désert : L’homme assoiffé le prend pour [une étendue] d’eau, mais quand il y parvient, il n’y trouve rien. » [Sourate An-Nur, verset 39].
 
 
Le Cheikh d’Al-Azhar a estimé que le grand malheur réside dans le fait que les institutions internationales et les chartes mondiales, en tête desquelles se trouvent l’Organisation des Nations Unies et la Déclaration universelle des droits de l’homme, ainsi que d’autres organisations dont les premiers articles de leurs lois et accords s’engagent à préserver la paix et la sécurité internationales, le principe de l’égalité entre les États membres, et l’interdiction de l’usage de la force, voire même la simple menace de celle-ci dans les relations internationales, ainsi que l’abstention totale de toute ingérence dans les affaires intérieures des États... Ces institutions se retrouvent aujourd’hui impuissantes, voire totalement paralysées, les empêchant de mettre en œuvre ne serait-ce qu’un seul de leurs engagements. Elles ont toujours dominé leurs affaires, leur volonté et leurs décisions, bénéficiant d’une écrasante majorité des pays membres. Cependant, elles sont constamment bloquées par des interventions flagrantes de pouvoirs autoritaires, habitués à cacher la vérité parfois et à revêtir le manteau du mensonge à d’autres moments, ainsi que par l’arrogance, l’insolence et l’entêtement à maintes reprises.
 
Le Cheikh d’Al-Azhar a dénoncé ce qu’il a qualifié de plus choquant et de plus amer, à savoir l’intervention des grandes puissances en tant que partenaires soutenant une force brutale, avec leur immense richesse et leurs armes redoutables. Elles savent avec certitude qu’elles écraseront les faibles et les opprimés parmi les hommes, les femmes, les enfants et les malades, les privant de toute possibilité de répit. Lorsqu’ils sont contraints de quitter leurs foyers et leurs biens, et qu’ils errent sur les routes, subissant sur leur tête les tourments de l’enfer, l’histoire inscrira dans ses pages les plus sombres et les plus injustes des torrents de sang et de larmes.
 
 

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