Le cheikh d'Al-Azhar visite l'institution Dar al-Quran JAKIM dans la capitale malaisienne, Kuala Lumpur.

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Le cheikh d'Al-Azhar : « Le Coran a créé une grande nation parmi les nations de l'histoire et l'a transportée, malgré sa faiblesse et sa simplicité, de la dimension  locale à celle mondiale en l'espace de quelques décennies. » 
 
Son Éminence le Grand d'Al-Azhar Al-Sharif, le Dr Ahmed Al-Tayeb, cheikh d'Al-Azhar et chef du Conseil des Sages Musulmans, a effectué une visite au Centre du Coran à Dar al-Quran JAKIM à Kuala Lumpur, capitale de la Malaisie. Il a souligné que cet événement constitue une occasion précieuse pour parler du Coran, le Livre d'Allah qui est inaccessible à toute erreur, une révélation émanant du Très Sage Seul Digne de Louanges, un Livre qui ne peut être circonscrit par le temps ni par l'espace,  car il transcende le temps, l'espace et même l'intellect humain, et va au-delà des événements de l'histoire et de ses registres. Rien n’est étonnant là-dessus, car  Allah se charge de préréserver ce  Livre :  sa révélation, ses versets et de ses paroles. Cette responsabilité n'a été confiée à personne d'autre en dehors d’Allah, ni à un être humain ni à prophète ni ç quelqu’un d’autre en vertu du verset coranique : « Nous sommes Nous qui avons fait descendre le Coran, et Nous en sommes certes le Gardien. » (Sourate Al-Hijr, verset 9).
 
Son Éminence a également ajouté, lors de son discours à la cérémonie organisée par le Centre du Coran à Dar al-Quran JAKIM à l'occasion de la visite du cheikh d'Al-Azhar en Malaisie, qu'Allah a certainement honoré Sa promesse en réservant à ce Livre des moyens permettant de le préserver dans les cœurs et dans les écrits, ce qui n'a été accordé à aucun autre livre parmi les livres révélés. Depuis la descente du Coran noble il y a près de quinze siècles bien qu’il existe des foules de guetteurs qui y cherchent les moindres défauts et erreurs,  aucun n'a réussi à atteindre son but ni à enregistrer une seule faille qui résiste à la raison saine, ou une déviation qui contredit la nature saine, ou même une erreur qui ébranle les fondements de la science et ses expériences établies.
D’ailleurs, son Éminence a souligné qu'il était attendu que les premiers versets du Noble Coran éveillent la conscience de la foi en Allah se contentant ainsi d’acquérir cette foi qui est le fondement de base des religions, voire le fondement qui constitue l’argument de tout autre fondement.  Cependant, nous trouvons que le Coran commence son message adressé aux gens en attirant leur attention sur la science et le savoir pour se rendre compte d’abord la question de la croyance dans l'Islam repose avant tout sur la « science » et la réflexion rationnelle, et non simplement sur une « soumission du cœur » qui ne repose pas sur des postulats, des preuves et des évidences claires.
Et le Cheikh d'Al-Azhar a clarifié dans son discours que la raison est l'axe central autour duquel tournent toutes les prescriptions de la législation islamique, qui sont : « le discours d’Allah relatif aux  actions des personnes majeures , qu'ils soient obligatoires ou facultatifs. » La place de cette raison dans le Coran est une évidence indiscutable et incontestable. La récitation du Coran le confirme tout comme les chiffres du calcul, d'une manière qui le distingue des autres livres. Il est à noter que ce Noble Livre est rempli, dans de nombreux versets, de ce qui libère les sentiments, le cœur et la conscience humaine de l'adoration des pierres, des animaux et des personnes, affranchissant ainsi son esprit des illusions, des mythes et des superstitions, élevant l’âme humaine et ses émotions au-dessus des contraintes matérielles, de l'esclavage des instincts, ainsi que de la séduction et de la servitude des passions.
Le Cheikh d'Al-Azhar a affirmé que le Coran a façonné des hommes, voire une grande nation parmi les nations de l'histoire, la transférant - malgré sa faiblesse initiale, sa simplicité et sa condition modeste - de la localité à l'universalité en l'espace de quelques décennies. Cette nation a réussi à répandre une civilisation à laquelle les constructeurs de la civilisation moderne, ses symboles, ses philosophes, ses savants et ses penseurs doivent beaucoup.  C'était, à toutes les échelles, une civilisation miraculeuse que les historiens, tant à l'ouest qu'à l'est, n’arrivent pas à en trouver l’explication.  
En outre, son Éminence a ajouté l’histoire prouve que lorsque cette nation répondait aux appels du Coran et appliquait les directives divines qu’ils contiennent, elle occupe une place importante, atteint un degré élevé de la civilisation, du progrès scientifique et éthique, un degré où elle concurrençait avec les principales civilisations du monde à l’époque qui tenaient le commandement du monde à cette époque-là. Les musulmans sont même arrivés à se substituer à ces  civilisations aussi bien en Orient comme en Occident en moins de 80 ans après la révélation du dernier verset coranique  afin de répandre la lumière, la justice et la  science sur la terre. Le grand progrès qu’a réalisé l’Islam  dans le domaine scientifique, philosophique, éthique et artistiques  a suscité l’admiration des européens qui ont observé et examiné le phénomène des futūḥāts islamiques en Europe avec neutralité, objectivité et équité dignes de reconnaissance et d’éloge. 
Le Cheikh d'Al-Azhar a, en plus, poursuivi en affirmant qu'Allah a prescrit que les Textes du Coran soient préservés dans les écrits comme dans les cœurs, permettant ainsi à l'esprit de la civilisation islamique de rester résilient dans les luttes de l'évolution, et à la civilisation elle-même de demeurer vivante, vibrante et influente jusqu'à nos jours, malgré les reculs et les déclins qu'elle a subis, et malgré les coups durs qui lui ont été infligés, tant de l'intérieur que de l'extérieur. Cette civilisation a toujours été comme une braise ardente qui ne s'éteint point, même en période de déclin et de régression. Si une autre nation avait subi ce que la civilisation musulmane a enduré, sa civilisation aurait disparu depuis plusieurs siècles déjà dans les annales de l'histoire.
 
 
 

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